DRUMMOND. Le Syndicat de la santé et des services sociaux – Drummond dénonce l’abolition, au sein du CSSS Drummond, de huit postes à temps complet et la conversion de cinq autres à temps partiel.
Selon le syndicat, les postes abolis affecteront particulièrement les services à domicile et dans les centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD). D’après la présidente du Syndicat de la santé et des services sociaux – Drummond, Marisol Girardot, ces changements feront en sorte que les bénéficiaires verront de plus en plus de visages différents les soigner.
Mme Girardot ajoute qu’avec un nombre grandissant d’employés à temps partiel, les bris de services seront plus fréquents. Ces non-remplacements du personnel lors d’absences de courte durée ont comme conséquence de sauter certains soins, faute de ressources humaines suffisantes.
D’après le syndicat, un poste d’entretien ménager, un poste à la buanderie, un poste de préposé aux bénéficiaires, deux postes d’agente administrative, un poste de secrétaire médicale ainsi que deux postes d’auxiliaires familiales et sociales ont été abolis. Cinq postes de préposés aux bénéficiaires seraient passés de temps complet régulier à temps partiel régulier.
Le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux CSN du Coeur du Québec, Claude Audy, explique que les postes coupés et modifiés auront un impact sur la stabilité des résidents.
«C’est inacceptable et c’est contraire à la politique du ministère (de la Santé et des Services sociaux)», commente-t-il.
Le syndicat craint également qu’avec le projet de loi 10 du ministre Barrette, les employés soient appelés à faire beaucoup plus de route pour aller travailler. En étant des temps partiels, ils n’auront d’autres choix que d’être plus flexibles et d’accepter les déplacements, estime-t-il. «Avec ce qui s’en vient, ils seront peut-être appelés à aller travailler à Nicolet», donne-t-il en exemple.
La présidente syndicale dénonce aussi des modifications dans les méthodes de travail. Elle explique que, dorénavant, les préposés au CHSLD dispose maintenant d’un seul plan de travail pour tous. Le plan de travail est une feuille sur laquelle sont inscrits toutes les tâches et les soins qui doivent être faits pour chaque bénéficiaire.
Auparavant, chaque employé pouvait en conserver un dans la poche de son uniforme. Plus maintenant. Ils doivent se référer à la feuille qui est affichée au poste de garde. «Il y aura plus de possibilités d’erreurs», croit-elle en estimant que les préposés qui sont à l’autre bout du couloir ne feront pas nécessairement l’aller-retour pour vérifier si tout ce qui était sur la liste a été fait, de A à Z.
Le CSSS commente
«Il n’y a pas eu d’abolition de poste», commente d’entrée de jeu la porte-parole du CSSS Drummond, Nathalie Piché. «Aucun titulaire de poste n’a perdu son emploi. Tous ceux qui avaient un poste ont conservé leur poste», souligne-t-elle.
Mme Piché explique qu’un important chantier a été entrepris à l’automne dans le contexte des coupures budgétaires. Dans le cadre de ce processus de révision, plusieurs postes ont été modifiés et 127 auraient même été affichés.
Certains des nouveaux postes à temps partiel sont nés des heures qui étaient travaillées par des personnes qui n’avaient pas nécessairement de poste, fait savoir Nathalie Piché.
«Toutes les instances ont été rencontrées et ça ne s’est pas fait unilatéralement», poursuit la porte-parole en indiquant que le CSSS ne comprenait pas la réaction du syndicat.
Postes coupés, selon le syndicat :
-1 entretien ménager
-1 préposé aux bénéficiaires (et 5 modifiés)
-1 préposé à la buanderie
-2 agentes administratives
-1 secrétaire médicale
-2 auxiliaires familiales et sociales