DRUMMONDVILLE. Annonce majeure sur le front économique à Drummondville aujourd’hui : Canac construira un centre de distribution de 350 000 pieds carrés au coût de 37 millions $ et embauchera une trentaine de personnes pour y travailler.
C’est ce qui a été confirmé cet après-midi dans les locaux de la Société de développement économique de Drummondville (SDED) où le maire Alexandre Cusson et Martin Dupont, directeur général de la SDED, ont accueilli Jean Laberge et sa fille Stéphanie, qui prendra éventuellement la relève au sein de cette entreprise familiale originaire de Québec.
En fait, c’est sur un terrain industriel de 650 000 pieds carrés situé au sein de la zone industrielle de la Vitrine 55, à l’intersection de la route 139 et de l’autoroute 55, que Canac érigera son nouveau Centre de distribution, dont la superficie sera trois fois plus grande que le Centre de foires. Au cours des premières années, cet investissement permettra la création de 30 emplois, dont plusieurs postes de magasinier et quelques postes administratifs.
«Les travaux de construction devraient être entrepris d’ici le printemps et l’ouverture est prévue à la fin de 2015. Ce nouveau centre de distribution permettra d’alimenter nos magasins dans l’ouest du Québec, puisque notre développement ira dans la direction de Montréal et au-delà. Nous prévoyons ouvrir une dizaine de magasins dans les deux ou trois prochaines années», a indiqué M. Laberge, qui vient d’ouvrir un 23e magasin à Rimouski.
Pourquoi Drummondville? «D’abord à cause de l’emplacement géographique, près des axes routiers qui seront toujours là. Cela assurera une logistique de transport rapide et efficiente pour soutenir notre stratégie d’expansion. Nous avons également obtenu un bon prix et les représentants de la SDED ont été agressifs et impeccables dans leur façon de faire. Une autre raison est que la cueillette de personnel pour notre magasin de Drummondville (situé à proximité de la Celanese) s’est bien déroulée et nous croyons que nous n’aurons pas de difficulté de ce côté-là. La région ici connaît un fort développement», a mentionné le président de Canac.
Comme l’a souligné le maire Cusson, l’entreprise s’est vue offrir un congé fiscal de cinq ans à 50 % et un prix fort compétitif d’un dollar le pied carré pour l’achat du terrain. «C’est dans la politique de la Ville visant à susciter de nouvelles constructions à caractère industriel, car, au bout du compte, cet investissement rapportera aux Drummondvillois. Il faut attirer ces nouveaux payeurs de taxes. C’est donc une excellente nouvelle».
Et puis M. Laberge a dévoilé le secret de son succès: «Six fois par semaine, les tablettes sont remplies durant la nuit. Donc, le matin, chacun de nos magasins est comme neuf. Nous savons à 17 h chaque soir, ce que nous avons vendu et tous les produits sont remplacés sur les tablettes. Moi je suis d’avis que des tablettes vides, à la longue, ça n’incite pas les clients à revenir. C’est compliqué c’est vrai, mais on est habitué, c’est notre philosophie. Pour réussir ça, il faut rapprocher le centre de distribution de nos magasins et celui de Drummondville sera notre plus grand, après celui de Québec».
Martin Dupont a fait valoir pour sa part que l’arrivée d’une telle entreprise dans la Vitrine 55 du secteur Saint-Nicéphore aura un effet boule de neige. «C’est un méga-bâtiment qui va assurément en attirer d’autres. Dès que nous avons eu vent du projet il y a deux ans, nous avons déposé la meilleure offre. Ce créneau pour les centres de distribution, comme celui de McKesson, est une niche à développer. Ce secteur grossiste est déjà le deuxième plus fort. Un de nos atouts est que nous avons des espaces à offrir. En tout, je dirais que nous avons une disponibilité de cinq à six millions de pieds carrés à moyen terme et des ajouts sont à prévoir. Nous allons faire de la prospection et de la promotion auprès de firmes qui sont spécialisées dans la recherche de ces sites avantageux», a révélé le DG de la SDED.
Selon le maire Cusson, la Ville investira une somme de près de 10 millions $ pour faire les rues et amener les services dans l’ensemble de ce parc industriel.
Pendant la construction, on évalue qu’environ 125 travailleurs seront à pied d’œuvre.