LHJMQ. C’est difficile à imaginer tant pour les partisans drummondvillois que pour le principal intéressé, mais tous devront s’y faire. Jérome Verrier doit troquer le rouge des Voltigeurs pour celui des Remparts…
À l’instar de son ancien capitaine échangé mercredi, le fils du président Éric Verrier se dit secoué, partagé entre le déchirement du départ et l’excitation devant le défi qui s’offre à lui.
Engagés dans un vaste mouvement de reconstruction, les Voltigeurs ont échangé Jérome Verrier en retour d’Adam Chapman ainsi qu’un choix de première ronde en 2017, jeudi. Aussitôt, l’ailier droit de 20 ans s’est rendu à Québec pour y passer des tests médicaux, vendredi. Une fois cette étape franchie avec succès, le nouveau Diable rouge est allé à la rencontre des membres de l’organisation ainsi que de ses nouveaux coéquipiers au Colisée Pepsi.
«C’est un gros choc. Depuis hier, ça va vite. Je m’en attendais un peu, mais je n’en réalisais pas toute l’ampleur. C’est émotif de quitter les Voltigeurs, l’organisation qui m’a repêché. C’est le côté un peu triste du monde du hockey, mais on n’a pas de contrôle là-dessus. Je dois m’y faire rapidement. Je dois déjà m’habituer à porter le logo des Remparts», a lancé Verrier lorsque joint au téléphone.
Véritable gagnant dans l’âme, Jérome Verrier n’a pas caché son enthousiasme à l’idée de participer au tournoi de la Coupe Memorial, un événement dont les Remparts seront les hôtes en mai prochain. Il n’a d’ailleurs pas manqué de remercier l’organisation des Voltigeurs de lui offrir cette opportunité en or.
«Peu de joueurs ont la chance de vivre cette expérience dans leur carrière junior. C’est une belle fleur que Dominic (Ricard) me fait.»
N’ayant pas vu beaucoup d’action cette saison en raison de son aventure professionnelle prolongée et de ses deux blessures, Verrier estime qu’il aura besoin de quelques matchs pour reprendre son rythme de croisière. Son objectif est d’aider les Remparts à grimper les échelons au classement général.
«Je vais garder la même recette qui m’a servi pendant mes saisons à Drummondville. Je vais veux aider l’équipe avec mon intensité, mon caractère et mon leadership. Je veux continuer à jouer un style physique, à trouver le fond du filet régulièrement et à donner de grosses minutes en désavantage numérique», a-t-il expliqué, lui qui fera ses débuts ce soir même s’il n’est pas encore totalement rétabli de sa blessure au bassin.
En apprenant la transaction, Verrier a vite vérifié la date de son retour à Drummondville. Ce grand rendez-vous aura lieu le 11 janvier, en plein cœur du Tournoi international de hockey midget.
«Je ne peux pas décrire comment je vais me sentir ce jour-là, mais j’ai déjà très hâte de retrouver le Centre Marcel-Dionne», a-t-il partagé.
Celui qui a popularisé le chandail numéro 77 durant son passage à Drummondville s’est également dit heureux pour son ancien capitaine, Charles-David Beaudoin, échangé à l’Océanic mercredi.
«Je suis content pour lui. Il va apporter beaucoup à cette équipe. C’est aussi mon but ici.»
«Charles-David et moi, on a été élevés dans la grande famille des Voltigeurs. Petits, on regardait l’équipe, puis on a eu la chance d’y jouer notre hockey junior. Aujourd’hui, c’est le temps de passer le flambeau aux plus jeunes. Avec des gars de caractère comme Montcalm, Ratelle et Carignan-Labbé, les Voltigeurs sont entre bonnes mains. Ils sont jeunes, mais ils ont beaucoup de chien», a conclu celui qui aura disputé 230 matchs dans l’uniforme drummondvillois depuis que les Voltigeurs l’ont repêché en troisième ronde en 2011.