DRUMMONDVILLE. La Maison René-Verrier, qui a ouvert ses portes aux médias vendredi matin pour dévoiler ses installations, brille déjà de tous ses feux.
Si la Fondation René-Verrier a su s’entourer de bonnes étoiles qui l’ont aidée à mener son projet à bon port, les patients qui séjourneront à la maison de soins palliatifs avant de monter au ciel seront, eux aussi, sous de bonnes étoiles.
Une cinquantaine de bénévoles ont été formés et sont prêts à donner de leur temps. «Les gens ont hâte de commencer leur boulot; les bénévoles, les infirmières, les infirmières auxiliaires, les médecins, les préposés… tout le monde a hâte de travailler dans ce cadre extraordinaire», indique la directrice de la Fondation, Marie-Julie Tschiember.
Lors de la dernière visite de L’Express sur les lieux, en début septembre, (voir le texte ici) le casque de construction était de mise. La poussière du chantier a maintenant fait place à une odeur de neuf, à des couleurs sobres, apaisantes et épurées ainsi qu’à une multitude de petites attentions qui seront certes grandement appréciées par les patients en fin de vie.
Les dix chambres sont orientées vers la rivière Saint-François. Les résidents pourront admirer le cours d’eau, les arbres et la nature se dévoiler. Chaque chambre est dotée d’un lit escamotable, d’un écran plat, d’un fauteuil. Et d’une salle d’eau privée. Leur système de chauffage est indépendant et les planchers sont tous chauffés. À la tête du lit, de l’espace de rangement servira à camoufler les équipements médicaux et le matériel de soins. Cela permettra aux gens d’être dans un milieu plus accueillant.
«On est équipé comme un établissement de santé, mais on est une maison, donc l’ambiance et la luminosité sont importantes», indique Marie-Julie Tschiember.
«C’était notre souci le plus important, pour un dernier repos. Je voulais que ça ait vraiment l’air comme si on était à la maison», a renchéri la présidente de la Fondation René-Verrier, Élizabeth Verrier.
Chaque lieu a été joliment baptisé. Ainsi, le poste de garde se nomme «Les anges qui veillent»; la salle des bains est appelée «O p’tits soins»; la salle à manger a pris l’appellation «Les plaisirs de la table»; les deux ailes dans lesquelles sont situées les chambres sont «En toute dignité» et «En toute quiétude». «Le rassemblement familial» est un salon; «Les mini-étoiles» est un coin aménagé pour les enfants; les gens à l’accueil reçoivent les visiteurs dans «Le premier bonjour» et les bénévoles auront leur place à eux, soit «Le quartier des grands cœurs».
Près du «premier bonjour», un mur aimanté sera décoré de centaines d’étoiles sur lesquelles sont inscrits les principaux donateurs qui ont contribué au projet.
Il ne reste que quelques détails mineurs à régler avant que tout soit terminé. «Je pourrais ouvrir demain matin», indique Mme Tschiember pour illustrer la fin du parcours du projet.
Les employés sont embauchés, une cinquantaine de bénévoles est formée et les fournitures médicales seront livrées la semaine prochaine. Des journées portes ouvertes auront lieu le samedi 13 décembre et toute la population est invitée à visiter les lieux.
Par la suite, dès le 5 janvier, les bénévoles et les employés s’approprieront les lieux. Le 12, les premiers patients feront leur entrée et les autres arriveront au cours des semaines suivantes, de façon graduelle.
L’unité de soins René-Verrier a fermé ses portes vendredi. La dernière personne qui y était est de retour chez elle et continue de recevoir les soins des Services René-Verrier. «Si tout va bien, cette personne sera la première à entrer dans la Maison», fait savoir la directrice de la fondation.
«C’est littéralement un cadeau que la famille Verrier rend à la population, aujourd’hui, parce que cette maison-là va servir à des milliers de personnes. Chaque année, on va recevoir entre 200 et 250 patients», a mentionné Marie-Julie Tschiember en ajoutant que toute l’équipe espère que les décès se vivront dorénavant plus sereinement et plus dignement.
Bénévoles recherchés
Une banque d’environ 150 noms sera nécessaire au bon roulement de la Maison René-Verrier. Les besoins se font notamment sentir du côté de la cuisine et de l’entretien ménager.