DRUMMONDVILLE. Le Drummondvillois Gerry Préfontaine s’en va vendre de la peinture aux Chinois.
En compagnie de son partenaire Martin Bénard, un entrepreneur de la région ayant connu du succès dans l‘import-export ainsi que dans la vente au détail de produits de plein air (Pronature), les deux hommes d’affaires se sont en effet sont lancés dans une ambitieuse aventure au pays de l’Empire du Milieu.
Appuyés par l’avocat Sébastien Gariépy, ils sont à mettre sur pied une chaîne de magasins de produits de peinture en Chine. On y vendra de la peinture faite au Canada ainsi que d’autres produits connexes qui seront majoritairement importés d’ici.
«Nous avons constaté qu’en Chine, les produits de peinture sont de moindre qualité et ont des composantes chimiques plus lourdes pour l’environnement et la santé. Or, au Canada, nos produits ont grandement évolué. Nous avons substantiellement réduit les composantes chimiques nocives. C’est avec ces produits de meilleure qualité que nous entendons faire notre niche», raconte M. Préfontaine.
«La Chine s’intéresse de plus en plus aux produits dits verts. La santé, l’environnement et la qualité des produits deviennent des aspects à prendre en compte pour la nouvelle (et immense) classe moyenne chinoise qui est aussi de plus en plus en moyens», explique pour sa part Martin Bénard, établi en Chine depuis plusieurs années.
Le projet du duo leur a d’ailleurs valu la reconnaissance nationale du Conseil d’affaires Canada-Chine, le plus important regroupement de commerce bilatéral sino-canadien au pays, alors qu’on leur remettait, le 28 novembre dernier, le prix de la deuxième place dans la catégorie «petites et moyennes entreprises».
M. Préfontaine et M. Bénard estiment que les efforts déployés jusqu’à maintenant sont à la mesure de l’envergure du projet. Selon eux, la concurrence est féroce et les obstacles nombreux. Néanmoins, en juillet dernier s’est ouvert, dans la ville de Dongguan, leur premier magasin de produits de peinture.
Ils soutiennent que la nouvelle bannière, portant le nom de «Laurentide», sera bientôt répandue à travers toute la Chine. «On estime pouvoir ouvrir une centaine de magasins Laurentide d’ici deux ans. En Chine, c’est tout à fait envisageable», commente M. Bénard.
«Certaines ententes restent à finaliser mais nous avons su, jusqu’à maintenant, bien jouer nos cartes. Les entrepreneurs d’ici doivent oser connaître et s’ouvrir à la Chine. Au Québec, ça se fait de plus en plus mais nous étions quand même les seuls québécois en lice pour ce prix», affirme de son côté Me Gariépy.