THÉÂTRE. «On se dirige vers un autre succès», résume le directeur de la Maison des arts, Roland Janelle, au sujet de la venue de la troupe des Projets de la meute qui présentera «Boeing Boeing» à l’été 2015. Le talent des six comédiens et du metteur en scène ainsi que la qualité de la pièce feront visiblement de cette première année de «l’après Gilles Latulippe», une réussite.
«C’est vraiment très drôle. C’est très cave, c’est amusant, c’est divertissant et ça provoque de la performance d’actrices et d’acteurs. Je vous jure qu’ils vont mouiller leur chemise, dit, tout sourire, le metteur en scène et directeur artistique de la compagnie, André Robitaille, au sujet de ce qui attend les spectateurs. C’est une pièce qui sera menée par une équipe d’enfer et de feu.» Celui-ci s’attend donc à ce que les comédiens donnent leur 100 % sur les planches.
«On est une équipe folle. La meute, c’est une gang de fous. Ce sont des professionnels, ce sont des gens qui veulent vous en donner plein la vue. On est des travaillants. Et on ne va pas mouiller une chemise, on va en mouiller cinq à chaque représentation», renchérit le comédien Bernard Fortin.
Du 13 juin au 5 septembre, la troupe donnera 40 représentations, du mercredi au samedi. Le directeur de la Maison des arts espère que la moyenne des spectateurs soit aussi bonne que celle atteinte avec Gilles Latulippe, soit au-delà de 550 spectateurs par soir.
«Boeing Boeing» raconte l’histoire d’un homme qui entretient des relations amoureuses avec trois hôtesses de l’air. Avec l’aide de sa «bonne», il arrive à se servir de leur horaire international pour les fréquenter sans problème, jusqu’au jour où les trois se retrouvent chez lui, en même temps. Son ami est témoin des zones de turbulence rocambolesques qui s’enchaînent.
La pièce s’inscrit dans la tradition du théâtre d’été drummondvillois de présenter du Vaudeville, aux inspirations de style boulevard. «Je n’aurai jamais la prétention de faire du Gilles Latulippe sur cette scène-ci. Il n’y aura que lui qui aura signé sa façon de faire», tient à souligner André Robitaille.
«Boeing Boeing» a été présentée plus de 20 000 fois à travers la planète. Créée en 1960, cette œuvre théâtrale figure au Livre des records Guinness pour avoir été la pièce la plus jouée à l’étranger. Le texte original de Marc Camoletti, aux accents parisiens, sera adapté au public québécois. «Je veux qu’on le rapproche de qui on est», explique André Robitaille.
Et après?
La présentation de la pièce à l’été 2015 pourrait être le début d’une longue relation entre la Maison des arts et les Projets de la meute. «On serait bête de vouloir rester juste une année», confie André Robitaille, en mentionnant toutefois qu’il préfère pour le moment demeurer réaliste et ne penser qu’à la prochaine saison. Même son de cloche du côté de la Maison des arts. «Pour l’instant, on parle d’une année, mais dans notre tête, ce sera pour plusieurs années», laisse tomber le directeur.
Ce qui arrivera pour l’année suivante sera déterminé au cours de l’été. «Chaque année, avec Gilles, c’est ce que l’on faisait. En juillet, on s’assoyait et on regardait pour l’année suivante», raconte M. Janelle. Cette année, en raison de son état de santé, M. Latulippe avait préféré remettre leur rencontre à la mi-septembre. Celle-ci n’a jamais eu lieu.
À la suite du décès de M. Latulippe, Roland Janelle a reçu quelques autres propositions du milieu artistique, mais aucune ne faisait état de théâtre. «Au conseil d’administration, nous avons décidé qu’il était important de garder l’orientation du théâtre. Il n’était pas question de présenter autre chose», explique-t-il.
«Il ne faut pas oublier que, pendant 20 ans, c’était facile de travailler avec Gilles. Je voulais que ce soit aussi facile par la suite. C’est un peu cela qui nous a dirigés vers la Meute.»
Roland Janelle connaissait les gens des Projets de la meute. Il savait qu’ils étaient professionnels, sérieux, sympathiques et qu’ils récoltaient du succès. D’où la naissance du partenariat avec eux.
Les 20 dernières saisons théâtrales estivales marquées par Gilles Latulippe et son équipe seront soulignées. Les visiteurs pourront admirer, pendant tout l’été, des photos, des vidéos et des archives découlant de son passage. Ces souvenirs seront en montre dans l’Espace Soprema.
Les comédiens
Le polygame : Bernard Fortin
La bonne : Pauline Martin
Les hôtesses de l’air : Martine Francke, Lise Martin et CarolineBouchard L’ami : Martin Héroux
L’équipe technique
Mise en scène : André Robitaille
Décors, accessoires et costumes : Marc Senécal
Musique originale : Jean-Claude Marsan.
Éclairage : Leticia Hamaoui