DRUMMONDVILLE. L’Union des municipalités du Québec (UMQ) appuie les intervenants de la région, dont le maire de Drummondville, Alexandre Cusson, pour que le Centre-du-Québec ait son propre Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) dans le cadre de la réforme en santé du ministre Barrette.
Selon la présidente de l’UMQ, Suzanne Roy, et le maire Cusson, les pourparlers se poursuivent avec le ministère de la Santé et des Services sociaux en ce sens.
«C’est une région administrative et il est important qu’on la reconnaisse clairement. Elle ne peut pas être sous la tutelle d’une autre», a laissé tomber Mme Roy en soulignant que c’est M. Cusson qui l’avait mis au fait de la situation particulière du Centre-du-Québec.
M. Cusson a précisé que la région fait les représentations auprès du gouvernement et que l’UMQ est derrière elle et l’aide, au besoin.
La présidente de l’UMQ, qui est aussi mairesse de Sainte-Julie, était de passage à Drummondville, mercredi, dans le cadre d’une tournée qu’elle mène présentement dans toutes les régions du Québec. Mme Roy a profité de la tribune dont elle disposait pour saluer l’intervention du maire Cusson dans le dossier des CLD et de l’ingérence du gouvernement. Elle a indiqué que la prise de position du maire a non seulement réglé le cas de sa ville, mais aussi celui de toutes les municipalités dans la même situation qu’elle. «Je veux saluer le courage qu’il a eu de prendre sa plume et d’envoyer une lettre ouverte à tout le monde, envers et contre tous, et de bien expliquer sa position», a-t-elle mentionné. Rappelons que M. Cusson s’est insurgé de voir que le gouvernement ait l’intention de dicter ses propres lignes de conduite à adopter pour les CLD alors qu’il avait annoncé qu’il en diminuait les budgets. Il avait aussi fait savoir que la SDED était autonome et performante bien avant la venue de ces structures.
Dans la foulée des mesures d’austérité imposées par le gouvernement et les restructurations diverses qui y sont liées, l’UMQ s’est assurée que les municipalités gardent leur autonomie en développement économique. «L’exemple qu’Alexandre nous a donné a été à mon sens la plus belle illustration qui montrait à quel point il fallait intervenir pour préserver cette autonomie», a expliqué Mme Roy.
Lors de son allocution devant des élus, gens d’affaires et intervenants de la région, la présidente de l’UMQ en a aussi profité pour glisser un mot sur le Livre blanc municipal et sur le pacte fiscal transitoire. Elle a également parlé de la relation entre les municipalités et le gouvernement.
«Il faut que les relations infantilisantes que nous avons depuis des siècles avec les gouvernements cessent», a-t-elle lancé en faisant référence à tous les partis qui se sont succédé au pouvoir et qui ont pris les municipalités pour des créatures qui ne faisaient qu’exécuter.
Elle a ajouté que les municipalités offrent de plus en plus de services aux citoyens alors que, historiquement, celles-ci sont depuis toujours considérées comme des opérateurs.