TC Media s’est entretenu avec plusieurs présidents de commission scolaire au sujet de la rumeur voulant que le gouvernement de Philippe Couillard ferait passer le nombre de commissions scolaires de 72 à 46. Leurs réactions sont mitigées.
Rive-Sud
La nouvelle présidente de la Commission scolaire Marie-Victorin, Carole Lavallée, a abordé le sujet hier, lors de sa première assemblée. Elle est très heureuse que l’abolition des commissions scolaires ne soit plus la solution envisagée par le gouvernement. «C’était une idée simpliste pour régler un problème complexe. Peu importe ce que choisira le gouvernement, il faut un débat grand public sur les changements à venir sur la réforme du système scolaire.»
Estrie
Le nouveau président de la Commission scolaire des Sommets et ancien maire d’Asbestos, Jean-Philippe Bachand, est déterminé à faire valoir son point de vue: «J’ai bien l’intention de faire les représentations nécessaires pour que ça reste là. Parce que, il y a 17 jours, on a été élus!»
Le président croit que tout sera décidé sur les fusions de commissions scolaires d’ici six à douze mois. Mais comment ça va fonctionner? Il dit n’en avoir aucune idée.
Trois-Rivières
Le président de la Commission scolaire du Chemin-du-Roy, Claude Lessard, aurait aimé qu’on le consulte, ainsi que ses collègues, mais il demeure optimiste: «Il faudra voir, car on a seulement des informations préliminaires pour l’instant. On rencontre la Fédération demain (jeudi). Cependant, j’ai trouvé que ça avait été rapide. On devait nous proposer des choses et j’aurais aimé que le ministre prenne le temps de nous consulter, mais au moins, on voit que la discussion est possible. On devra s’assoir et déterminer les impacts pour les élèves et pour les enseignants, en essayant qu’il n’y ait pas d’impacts pour nos gens. Ça dépendra toujours de ce que le ministre veut, mais on pourrait travailler en équipe avec la Commission scolaire de l’Énergie.»
Saguenay-Lac-Saint-Jean
La présidente de la Commission scolaire du Pays-des-Bleuets, Brigitte Gagné, fait preuve d’ouverture. «Je l’avais mentionné dans ma campagne, j’appuie la démarche de revoir les structures. Il y a des partages de services qui sont envisageables, mais là on parle de fusion. On en saura plus jeudi au conseil général», a-t-elle commenté. Ouverte aux fusions, elle émet néanmoins un bémol: «Ça reste à voir. La fusion de services se fait bien, mais il faut que les ressources demeurent à proximité», conclut-elle.
Abitibi
Daniel Camden, président de la Commission scolaire de Rouyn-Noranda, n’en revient tout simplement pas: «Les élections scolaires ont coûté 10 M $. Et ça n’a servi à rien.»
De son côté, le président de la Commission scolaire de l’Or-et-des-Bois, Gaétan Gilbert, veut mobiliser la population à un autre enjeu: «Nous ne sommes déjà pas nombreux, alors imaginez l’écoute que nos représentants vont obtenir face aux géants que deviendront les commissions scolaires de Montréal et Québec à la suite du regroupement.»