DRUMMONDVILLE. Le coroner Yvon Garneau a conclu que le décès du Drummondvillois Jacques Dionne, ce signaleur routier happé par une automobile sur un chantier de construction à Magog le 4 novembre 2013, est accidentel.
Après analyse du rapport de police et de celui de la CSST, Me Garneau, qui a également rencontré différentes personnes impliquées de près, a constaté que le travailleur ne portait pas un vêtement de sécurité à haute visibilité au moment de l’accident survenu au terme de son quart de travail, soit après 17 heures.
«Comme il s’attendait à ne faire que quelques minutes de services purement par courtoisie, monsieur Dionne n’a pas mis son vêtement de sécurité afin d’être perçu à distance par les automobilistes. C’est alors qu’il s’est fait happer par une automobile qui circulait en direction de Magog», écrit-il, ajoutant que la victime s’était placée «dans une voie ouverte à la circulation automobile et ce, en pleine noirceur. De plus, les enquêtes, tant celle de la CSST que de la police, ont démontré l’absence de dispositifs d’avertissement (panneaux de signalisation)».
Les commentaires du coroner vont dans le sens suivant: «L’importance de porter un vêtement de sécurité à haute visibilité jusqu’au départ final du chantier, jusqu’à la toute fin, à été signalée à tous les travailleurs qui sont dans le domaine de la signalisation routière. Bien entendu, il en va de même pour la question d’enlever les panneaux de signalisation seulement lorsque toutes les personnes impliquées sont prêtes à quitter le chantier. Finalement, il en ressort que la gestion de la signalisation a été déficiente sur ce chantier de construction et ce fait a exposé monsieur Dionne au danger d’être happé par un véhicule. Ainsi, des correctifs ont été demandés par la CSST à l’employeur. Il semble, à ce jour, qu’ils ont été pratiquement tous été mis en œuvre.
Rappelons que Jacques Dionne est décédé des suites de ses blessures le 23 février 2014 à l’Hôpital Sainte-Croix.