JOHNSON. Au moment où c’est le branle-bas de combat dans les régions du Québec avec toutes les réformes qui planent à l’horizon, le député caquiste de Johnson, André Lamontagne, poursuit la mission que lui a confiée son chef, François Legault, celui d’établir un plan de développement qui correspond à leurs besoins.
Profitant du congrès de la CAQ, les 1er et 2 novembre, M. Lamontagne s’est fait un devoir d’expliquer aux militants ce mandat que le parti de M. Legault se plaît à appeler le «New Deal».
«Parce qu’on ne peut imaginer un Québec prospère sans des régions prospères, il faut aller à leur rencontre», a d’abord fait part le porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’économie, d’innovation et d’exportations.
Celui que l’on surnomme le «député des régions» au sein de sa formation a d’abord parlé de l’esprit de la démarche qu’il a mise en branle voilà quelques semaines à peine.
«Nos valeurs sont en ligne avec celles que l’on retrouve en région, notamment la résilience, le réflexe entrepreneurial, la récompense de l’effort, le souci de la famille, la responsabilité et le dépassement. Les régions sont pour nous une terre fertile, où réside en grande partie notre potentiel de croissance», a-t-il exposé aux congressistes caquistes.
André Lamontagne les a informés qu’il a déjà commencé à écouter des spécialistes du développement régional, tels que des économistes ruraux, urbanistes, agronomes et géographes.
«Nous consulterons des organismes nationaux qui carburent aux régions. Puis, nous irons rencontrer les gens sur le terrain, dans toutes les régions. Enfin, une fois notre plan élaboré, nous retournerons dans plusieurs régions pour valider nos idées», a-t-il indiqué pour annoncer pour la suite des choses.
Abolition des CLD
Même s’il n’en est qu’au tout début de son mandat, l’émissaire de François Legault est déjà en mesure d’identifier des inquiétudes lorsqu’il est question, par exemple, des défis de l’emploi, de l’exode des jeunes et de la pérennité de services de qualité.
«Les gens craignent de perdre des ressources qui leur permettent de prendre soin d’eux-mêmes. Ils sont inquiets d’être à la merci de Québec. Le cas des CLD en est un bel exemple: les libéraux ont choisi de les abolir, dans l’improvisation la plus totale, alors qu’ils dispensent des services essentiels aux entrepreneurs des régions», a noté M. Lamontagne.
Celui-ci n’a pas voulu cependant rester sur les aspects négatifs et il a fait remarquer qu’en comparaison avec les réalités d’il y a 20 ou 30 ans, les possibilités sont aujourd’hui immenses, sans nécessairement dépendre de la grande entreprise.
À son dire, ces possibilités sont davantage liées à l’éducation, au potentiel des PME et aux moyens dont disposent les individus et les collectivités.
«L’énorme potentiel individuel et collectif est sous-exploité dans les régions. À la CAQ, nous faisons le pari que nous pouvons contribuer à libérer ce potentiel, à générer des étincelles. Notre but est de proposer une vision et un plan visant autant le développement économique que le mieux-être des communautés. Notre démarche innovera dans la façon d’accompagner les entrepreneurs. Elle aidera les entreprises à innover dans leurs technologies et leurs processus. Elle misera sur la solidarité au sein des communautés, en les encourageant à innover dans leur prise en charge», a plaidé le député au sujet de son ambitieuse mission.
André Lamontagne a bien précisé que son plan ne sera pas lié par les politiques et les décisions du passé, celles des «vieux partis», comme il dit: «Nous avons carte blanche. Nous pouvons élaborer un plan qui colle aux réalités. Nous allons écouter et c’est au long de nos consultations que notre programme va prendre forme.»
André Lamontagne a conclu ses explications devant les militants caquistes en leur réitérant que l’objectif poursuivi n’est pas négociable.
«Nous voulons contribuer à garantir à tous les Québécois et Québécoises qu’ils pourront réaliser leur plein potentiel, peu importe l’endroit où ils choisiront de vivre, sur le grand territoire du Québec», a-t-il résumé.