DRUMMONDVILLE. Accusé d’avoir tué son père par arme à feu à Saint-Bonaventure, en février 2013, Alexandre Forcier, 21 ans, a été déclaré non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux, le 29 octobre dernier au palais de justice de Drummondville.
Le drame s’était déroulé au matin du 11 février 2013 dans la résidence familiale de la route 143 à Saint-Bonaventure. Le corps de Gérald Forcier, 62 ans, y avait été découvert.
Déposé devant le juge André Vincent de la Cour supérieure, le rapport de l’expertise psychiatrique du docteur Pierre Gagné, de l’Université de Sherbrooke, décrit des signes évidents de schizophrénie.
Dans une partie du rapport qui n’est pas interdite de publication, l’accusé raconte au psychiatre: «J’entendais des affaires dans ma tête, du monde que je connais. Je peux pas dire qui. J’avais peur que mon père tue ma mère ou bien un de ses amis à lui. J’entendais une voix qui disait: il faut que tu l’fasses, il faut que tu l’tues. Je savais pas pourquoi. Je me disais: il faut pas que ça soit trop tard, sans ça il va arriver quelque chose de pire, qu’il me tue, qu’il tue ma mère. J’ai entendu: faut que tu l’fasses, toute la nuit. J’suis allé chercher l’arme dans le garde-robe en haut. Je suis redescendu. Mon père était couché dans son lit au rez-de-chaussée. Il dormait. Il m’a pas parlé directement. On ne se parlait pas directement. Quand je suis arrivé devant lui, j’ai entendu: donne-moi un bec sur le front. Accote-le pas. J’ai pris l’arme. J’ai pas hésité pour tirer. J’ai tiré. Dans l’front».
Plus loin, le jeune homme semble avoir un remords d’avoir tué son père. Il mentionne: «Là, je m’en veux un peu d’avoir fait ça. Je pourrai plus le revoir. Je pourrai plus faire des activités».
Alexandre Forcier est gardé en détention jusqu’à la décision de la Commission des examens qui verra à déterminer où il sera gardé et traité.