DRUMMONDVILLE. Si la première année à la mairie de Drummondville d’Alexandre Cusson a été marquée, de façon générale, par l’apprentissage, l’observation et la connaissance des différents enjeux tant locaux que régionaux, la suite de son mandat donnera lieu à des actions importantes qui porteront véritablement sa signature.
L’empreinte d’Alexandre Cusson commencera à se dessiner dans un dossier en particulier, que lui-même qualifie de défi majeur, celui de la révision des mandats donnés aux partenaires externes.
Dans un entretien exclusif avec L’Express, visant à souligner le premier anniversaire de son élection le 3 novembre 2013, le jeune maire a révélé qu’il entend susciter une réflexion au regard des partenaires sportifs, économiques, commerciaux, communautaires et culturels de la Ville.
«Drummondville a beaucoup évolué récemment et elle se rapproche d’une gestion de ville d’importance. Je veux des mandats plus clairs. Dans le contexte où la Ville fourni environ 80 % des budgets de ses partenaires, il importe de se questionner à savoir comment être plus efficaces et comment obtenir un meilleur coût», a-t-il indiqué en faisant valoir qu’il n’est aucunement question ici d’austérité.
«Je dirais plutôt que le but est de mettre moins d’argent dans les structures et davantage sur le terrain. Je pense par exemple aux différents services de communications. Ce n’est pas une question de les centraliser, mais peut-être de revoir les mandats et leur nombre. L’idée n’est pas de couper. Pour couper dans le gras, il faudrait commencer par trouver le gras et il n’y en a pas beaucoup», a-t-il affirmé.
Alexandre Cusson trouve par ailleurs son travail passionnant. Motivé à l’idée de faire de la politique de proximité lorsqu’il a décidé de se présenter à la succession de Francine Ruest Jutras, l’ex-directeur du Collège Saint-Bernard n’a pas eu de surprise de ce côté-là. «J’ai la certitude de pouvoir faire la différence. Pour moi, il est important d’obtenir l’adhésion des citoyens pour régler des dossiers. L’appareil municipal est une grosse machine et, durant le premier mois, j’ai eu l’impression d’être gavé. L’assimilation s’est faite de façon ultra rapide, rencontres après rencontres. Toutefois, je dois dire que j’ai été choyé avec un conseil municipal varié, composé de vétérans et de jeunes élus, dont la moyenne d’âge donne mon âge (46 ans)».
Le nouveau politicien est arrivé en scène au moment où des projets d’importance étaient sur le point de se concrétiser, tels le Centre de foires et le campus universitaire. Dans ce dernier cas cependant, le premier magistrat a eu à s’imposer, d’abord face au ministre Bolduc et ensuite pour compléter les étapes des appels d’offres, même si le feu vert de Québec tardait à venir. «On a sauvé 6 millions $ en agissant de la sorte». Il n’est pas peu fier non plus de la bibliothèque qui s’en vient. «J’ai averti qu’il n’y aurait pas d’annonce sans avoir un document signé par le ministre Kotto». Résultat: en janvier les plans et devis, au printemps les appels d’offres et à l’automne 2015 le début de construction.
Alexandre Cusson se félicite d’autre part d’avoir réalisé la tournée des quartiers, une initiative indispensable selon lui, et d’avoir mis sur pied la commission consultative sur le centre-ville ainsi que celle sur l’élimination des déchets ultimes. «Ce sont des engagements que j’ai pris dès mon arrivée et j’ai hâte de voir les rapports qui en découleront».
Il soutient que les Drummondvillois veulent une ville qui se développe dans l’harmonie. «2014 se dirige vers une année record dans la construction, faisant augmenter notre richesse foncière. Mais progresser pour devenir à tout prix plus gros que Sherbrooke? Le monde ne veut pas ça. Les gens veulent une qualité de vie».
Et les projets d’Alexandre Cusson iront en ce sens. «Je vais laisser ma marque», laisse-t-il tomber.
Principaux partenaires externes
Société de développement économique de Drummondville, Maison des arts Desjardins, Commerce Drummond, Réseau Aquatique.