DRUMMONDVILLE. Le Centre Normand-Léveillé de Drummondville prévoit construire 24 unités de logements pour personnes handicapées, dont le coût total pourrait s’élever à 3,5 millions $.
Le projet vise à offrir un logement pour des personnes non autonomes qui ont besoin de surveillance 24 heures sur 24 et de certains services. L’hébergement offert à cette clientèle serait le premier dans la région. «On ne veut pas copier et faire quelque chose qui existe déjà. C’est quelque chose de nouveau», explique la directrice générale du centre, Jocelyne Bérubé.
Du montant de 3,5 millions $, une somme de 2,5 millions $ est attribuable à la construction. La différence inclut la valeur du terrain, les services professionnels et les autres immobilisations.
Le projet est presque autofinancé et viable, selon Jocelyne Bérubé. Une partie des fonds provient de la Société d’habitation du Québec (SHQ) et la Caisse populaire Desjardins a offert un montant de 150 000 $ pour sa réalisation. La directrice ajoute que d’autres sources de financement sont à confirmer. «On est en train de travailler là-dessus (…) On n’a pas d’inquiétude. Ce n’est pas là, la source de problèmes présentement», fait-elle savoir.
Les normes environnementales à respecter représentent l’un des défis à relever. Le Centre n’est pas relié au service d’aqueduc ni à celui des égouts. Des analyses de sol sont nécessaires. Ceci étant dit, Mme Bérubé espère que le projet aboutira très rapidement.
Le centre travaille sur le projet depuis quelques années. Au cours des deux dernières années, plusieurs démarches administratives ont été effectuées.
Mme Bérubé explique que ce besoin est régulièrement exprimé par les familles. Les parents de personnes handicapées sont inquiets de ne pas savoir ce qui adviendra de leur enfant lorsqu’ils n’y seront plus. «Qui va s’en occuper? Qui va en prendre soin? Qui va assurer leur autonomie?» indique la directrice au sujet des interrogations qui persistent dans leur tête.
Selon Mme Bérubé, la Ville a renouvelé le bail emphytéotique pour les 50 prochaines années.
Un mandat a été confié au Groupe de ressources techniques (GRT) des Deux-Rives qui agit à titre d’expert-conseil pour la mise en œuvre du projet et la direction du Centre Normand-Léveillé travaille en collaboration avec la SHQ. L’architecte Denis Baril sera chargé de faire les plans architecturaux.
L’arbre conteur
Un autre projet, «L’arbre conteur», se dessine sur le site enchanteur du Centre Normand-Léveillé, tout près de la rivière Saint-François, sur le chemin Hemming.
Lorsqu’il sera achevé, il deviendra un lieu de rassemblement dans lequel les familles, les grands et les petits, pourront entrer dans des mondes imaginaires créés par des artistes conteurs de la région.
L’aménagement paysager a débuté sur le site et les premiers contes pourraient voir le jour en 2015. Le concept est celui d’un arbre qui a notamment résisté à la grande crise du verglas. Au fil des ans, en puisant au plus profond de la terre, il s’est connecté aux racines de ses ancêtres. Ceux-ci lui ont raconté d’incroyables récits remontant au temps passé avec les Amérindiens. «Quand ses récits ont commencé à faire bouillir la sève de ses entrailles, de petits bourgeons d’histoires se mirent à sortir de ses branches (…) L’automne, les livres tombent tels des fruits colorés sur un sol tapissés d’histoires. Une fois ramassés, les livres sont précieusement rangés dans le creux de son tronc», raconte la description du projet.
Mini ferme
Par ailleurs, un projet de réfection et de réaménagement de la mini ferme est en cours au Centre Normand-Léveillé. L’objectif de celui-ci est de faciliter les contacts entre la clientèle et les animaux.
Le projet prévoit des espaces plus vastes, plus sécuritaires et plus confortables, et ce, tant pour les personnes qui séjournent au Centre que pour les animaux. Des enclos, un espace central dédié aux rencontres ainsi qu’un carrousel seront aménagés.
Deux poneys et deux chèvres miniatures vivent au Centre toute l’année. Pendant la période estivale, le Centre accueille d’autres animaux.
La présence des animaux augmente l’estime de soi; favorise l’intégration à un milieu; apporte une diminution de l’anxiété et stimule la motricité, pour ne nommer que ces bienfaits.