DRUMMONDVILLE. Depuis quelque temps, certains citoyens ont remarqué que l’eau du réseau de Drummondville présentait une odeur et un goût particulier. Celui-ci s’apparente à un goût de terre. Les responsables de l’usine de traitement des eaux (UTE) désirent rassurer les gens en affirmant que la qualité de l’eau du réseau n’en est aucunement affectée.
Ce goût et cette odeur sont attribuables à des composés organiques produits par des organismes vivants à l’état naturel dans notre source d’eau, la rivière Saint-François. Il s’agit de la géosmine, généralement produite par certaines variétés d’algues en suspension dans l’eau, et du méthylisobornéol (MIB) généralement produit dans les biofilms se développant à la surface des roches, les végétaux aquatiques et les sédiments.
Certains champignons présents dans le sol peuvent également produire ces deux composés. Ce sont des composés très odorants, car leur concentration, même de l’ordre de quelques parties par trillion (nanogramme/litre), suffit pour être détectable par l’homme. Bien que la compréhension des conditions environnementales déclenchant les épisodes de goût et odeur soit actuellement limitée, elles se produisent généralement en fin d’été suivant la prolifération des algues.
Actuellement, la chaîne de traitement ne permet pas l’élimination complète du goût particulier occasionné par ces composés. Tout de même, malgré qu’il ait certaines limites, le charbon activé est actuellement utilisé pour retenir la géosmine et le MIB.
Avec le temps froid qui arrive, les sources de production (algues) de ces composés s’élimineront naturellement de la rivière et la situation s’atténuera. Notons que cette problématique sera mentionnée dans le projet de modernisation des installations de traitement d’eau potable de la Ville. Pour plus d’informations: 819 478-6572. (JPB)