DRUMMOND. Une année après sa grande ouverture, il appert que l’Unité de médecine de famille (UMF) Drummond forme bien plus que de futurs médecins. Elle leur propose de nouveaux modèles de pratique, qui pourraient éventuellement être mis à profit ailleurs dans la région.
«Et pourquoi pas au niveau provincial?» lance, optimiste, la chef de service, Annie Deschambeault, au sujet des nouvelles façons de travailler qui sont mises à l’essai dans les locaux de la rue Berol et qui mériteraient d’être reproduites ailleurs.
Au sein de l’UMF Drummond, les étudiants et les médecins sont invités à collaborer étroitement avec les autres professionnels de la santé qui s’y trouvent et qui se spécialisent dans un domaine en particulier.
Par exemple, la nutritionniste qui est en place contribue à la formation des futurs docteurs tout en aidant des patients. Selon la directrice de l’UMF, Guylaine Laguë, une stagiaire en pharmacie fera son entrée ce mois-ci pour voir le rôle qu’elle pourrait jouer éventuellement dans une clinique médicale. Un professionnel en réadaptation pourrait aussi se joindre à l’équipe l’an prochain; toujours dans le but de miser davantage sur le croisement des compétences.
«Dans les prochains mois et les prochaines années, on aimerait bien continuer d’intégrer d’autres professionnels parce que si nos résidents sont formés à travailler avec des professionnels pendant leur formation, c’est le modèle qu’ils vont vouloir reproduire après. Ils voudront briser les silos et verront qu’au quotidien, les professionnels ont leur place en première ligne», explique Dre Laguë.
À titre d’exemple supplémentaire, si un physiothérapeute était en poste à la clinique, il pourrait montrer au résident comment évaluer un patient ayant mal à un genou et lui suggérer un traitement.
La relation entre les professionnels, les apprentis et l’infirmière en poste depuis l’ouverture officielle, Denise Parent, est à l’image de cette approche de collaboration. Les résidents apprennent à travailler en synergie avec elle et y voient les avantages.
«On s’en sert beaucoup. Tous nos patients ou presque la connaissent. C’est elle qui les pèse, qui prend leurs signes vitaux, elle s’informe de comment ils vont…» fait savoir Guylaine Laguë.
Première année concluante
«Des marches sont encore à monter, mais elles sont peut-être un petit peu moins hautes», illustre Dre Laguë en ce qui a trait à l’évolution de l’Unité. Elle ajoute que la première année a été signe de rodage et d’adaptation. Un an plus tard, la directrice et la chef de service peuvent commencer à songer à ce que l’UMF pourrait offrir de plus et comment elles pourraient l’améliorer.
Selon elle, les quatre résidents qui sont présentement en deuxième année ont tous manifesté le désir de demeurer dans la région, tant pour le milieu médical que pour Drummondville en soi. «On se plait à leur dire qu’ils n’ont pas seulement choisi une école; ils ont choisi un milieu de vie.»
Qui sont-ils?
L’UMF fonctionne comme une clinique médicale, sauf que les soins y sont prodigués par des résidents, sous la supervision des médecins. Six résidents de première année (R1) et quatre résidents de deuxième année (R2) sont actuellement en formation à l’UMF Drummond. L’an prochain, les six R1 deviendront des R2 et les quatre R2 quitteront pour voler de leurs propres ailes. Il est prévu que six nouveaux R1 feront leur entrée en juillet 2015, ce qui portera le nombre total de résidents à 12. À maturité, l’Unité de médecine de famille comptera 16 résidents.
Six médecins supervisent les résidents en plus de voir leur clientèle respective. Deux nouveaux ont débuté tout récemment, ce qui entrainera certes une augmentation du nombre de patients au cours des prochains mois.
Une équipe de sept médecins donne aussi un coup de main pour la supervision des étudiants et pour faire de la mini-urgence de façon ponctuelle.