DRUMMONDVILLE. Une sexagénaire, Claudette Goulet, évalue avoir expérimenté, avec succès, une cinquantaine de "huttes" de sudation, majoritairement organisées dans le cadre des formations de Gabrielle Fréchette.
Mme Goulet fait partie des neuf participants au séminaire "Mourir en conscience" qui avait lieu au mois de juillet 2011. À l’instar de ses pairs, le décès de Chantal Lavigne ne l’a pas empêché de continuer de suivre ses nombreuses formations avec Gabrielle Fréchette, qu’elle aime et respecte énormément.
Elle a parcouru le monde dans le cadre des voyages initiatiques organisés par cette formatrice, sans oublier les ateliers ponctuels et les séminaires. En moyenne, les coûts de formation de Mme Fréchette tournent autour de 200 $ par jour par participant, excluant l’hébergement et autres frais afférents.
Mme Goulet a même habité pendant deux ans, de 2010 à 2012, à la fermette située au 253, 10e rang à Durham-Sud. Elle y vivait gratuitement en échange de ses services de ménage et d’entretien des lieux, que louait Mawi Labranche, la fille de Mme Fréchette.
Un sens à sa vie
Cette ancienne infirmière et femme d’affaires a cherché, un jour, un sens à son existence, autrement qu’en travaillant d’arrache-pied comme elle le faisait. "J’ai ouvert mon cœur et ma conscience à ma quête personnelle", a-t-elle exprimé, devant une salle d’audience remplie de supporteurs, d’un camp comme de l’autre.
Avec du recul, cette dame de 63 ans estime avoir évolué. Par exemple, Mme Goulet dit avoir appris à être moins contrôlante, cessant de s’ingérer dans la vie de ses quatre enfants et de son entourage. Elle surmonte sa dépendance affective et sa grande vulnérabilité au rejet. "Ces émotions accumulées, j’ai dû apprendre à les exprimer", a-t-elle confié au Tribunal.
Selon elle, Mme Fréchette n’a jamais exercé de pression sur elle. Au contraire, celle-ci l’aurait toujours amenée à développer son autonomie, vers une vie saine et équilibrée.
Les "huttes" étaient courantes
Cette Sherbrookoise confirme que les "huttes" de sudation, cette ancienne pratique amérindienne, étaient partie prenante de l’enseignement de Gabrielle Fréchette. Mme Goulet fait valoir que les séances permettent une meilleure relation entre le corps et la conscience. Elle évalue en avoir vécu une cinquantaine.
Le soir du 28 juillet 2011, elle n’affirme avoir ressenti aucun malaise. Mme Goulet rappelle avoir respecté les consignes transmises pour être en forme en vue de cet exercice, qu’elle savait exigeant. Au terme de cette "hutte", elle se serait même sentie "très calme et très posée".
Si elle avait à refaire ce séminaire, elle le referait, a-t-elle admis, sans hésitation.