DRUMMONDVILLE. Le 50e anniversaire de Cascades n’allait pas être passé sous silence à Drummondville et la Ville a voulu marquer le coup en dévoilant ce matin une plaque commémorative à l’entrée du parc Antonio-Lemaire, situé sur la rue Valois, à quelques mètres de l’emplacement de la Drummond Pulp & Fibre qui a donné naissance à la multinationale d’aujourd’hui.
En présence des frères Bernard, Laurent et Alain Lemaire, de Mario Plourde, président et chef de la direction de Cascades, et de quelques élus municipaux, le maire Alexandre Cusson a fait valoir que la Ville tenait à saluer ce «symbole de réussite, précurseur du développement durable et leader de l’économie verte» qu’est devenue Cascades sous l’impulsion du paternel Antonio Lemaire.
«La Ville de Drummondville est heureuse de rendre hommage à des Drummondvillois avant-gardistes sur le monde, des pionniers du développement durable et de fiers Centricois, qui ont su allumer ici l’étincelle d’une entreprise à dimension humaine. En 1957, Antonio Lemaire jetait les bases d’une première entreprise de récupération de rebuts ménagers et industriels, la Drummond Pulp & Fibre. Puis, en 1964, c’était au tour de ses fils de se lancer en affaires en fondant Cascades, qui compte aujourd’hui près de 12 000 employés au Canada, aux États-Unis et en Europe. Présentes dans le portrait régional depuis 50 ans, Cascades et la famille Lemaire contribuent à la vitalité économique du Centre-du-Québec et s’impliquent auprès de différents organismes, dont le Village québécois d’antan, pour qui Cascades est le principal commanditaire. Nous saluons aujourd’hui l’engagement et la vision d’une grande famille de chez nous», a déclaré M. Cusson.
C’est l’aîné Bernard Lemaire qui a pris la parole au nom de ses frères, visiblement tous très fiers de l’hommage qui est leur ainsi rendu.
«C’est tout un souvenir de se retrouver ici, près de la rue Saint-Omer où nous demeurions et d’où nous partions à pied pour se rendre à l’usine. Jeunes, nous avons commencé comme vidangeurs; on ne peut pas commencer plus bas que ça. C’est pour vous dire que c’est possible de monter, c’est difficile mais c’est faisable. On est fier de Drummondville, c’est une ville en expansion. Les gens sont travaillants. Nous avons quatre usines à Drummondville et il y a des projets à venir», a-t-il indiqué sans en dire davantage sur les projets en question.
Mentionnons que c’est en 1979 que la Ville a inauguré le Parc Antonio-Lemaire. Le célèbre homme d’affaires est décédé en 1986, un an avant son épouse Bernadette.
Les affaires continuent
Bien que, pour la première fois, Cascades soit dirigée par une personne qui n’est pas issue de la famille Lemaire, soit Mario Plourde, président et chef de la direction, l’entreprise continue d’aller de l’avant avec ses quelque 100 usines (unités) à travers le monde, notamment aux États-Unis et en Europe.
Comme le fait remarquer Hugo D’Amours, vice-président Communications, Cascades a choisi de concentrer ses investissements dans ses secteurs forts, tels que le tissu et l’emballage. «C’est pour cette raison que la filiale Re-plast (à Notre-Dame-du-Bon-Conseil) a été vendu par Cascades à Laurent Lemaire», a-t-il précisé.
Laurent Lemaire affirme que Re-plast, qui se spécialise à recycler le plastique pour la production de mobilier urbain tel que les bancs de parc, les tables à pique-nique et les bacs à fleurs, vient d’acheter une nouvelle machine qui permettra de doubler la production. Re-plast recycle plus de 20 tonnes de plastique par année.
Sur la plaque commémorative, une erreur s’est glissée dans le dernier paragraphe où il est écrit que «La Ville de Drummondville rend hommage à messieurs Antonio, Bernard et Alain Lemaire pour leur esprit avant-gardiste et visionnaire». Le nom de Laurent sera ajouté dans les prochains jours.