DRUMMONDVILLE.C’est sous la pluie, un peu à l’image du processus difficile ayant mené à son aboutissement, que la première pelletée de terre du campus universitaire a été effectuée ce matin sur le domaine des Pères Montfortains.
En présence de nombreux dignitaires des milieux économiques, sociaux et de l’Éducation incluant le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, le ministre responsable du Centre-du-Québec, Laurent Lessard, le maire de Drummondville, Alexandre Cusson, et de la rectrice de l’UQTR Nadia Ghazzali, le coup d’envoi tant attendu a été donné pour lancer officiellement le début des travaux de construction de l’édifice au coût de 24 millions de dollars, lequel devrait ouvrir ses portes en janvier 2016 pour accueillir 650 étudiants.
C’est la Ville de Drummondville qui financera ses travaux, après quoi elle louera le bâtiment à l’UQTR à raison de 1 351 000 $ par année.
«Aujourd’hui, nous procédons à bien plus qu’une simple pelletée de terre; nous posons la première pierre qui élèvera les bases d’un immense chantier, celui du savoir et las diffusion des connaissances au Centre-du-Québec. C’est le début d’une ère nouvelle qui changera le visage de Drummondville pour les prochaines générations. C’est un geste historique que nous posons », a déclaré le maire Cusson.
Le ministre Bolduc s’est pour sa part montré catégorique : «Si la Ville de Drummondville ne s’était pas impliquée, il n’y aurait pas eu de projet », a-t-il lancé en félicitant Alexandre Cusson. «Quand je suis arrivé dans le dossier, il y avait plusieurs fils à attacher et cela a exigé plusieurs mois de discussions, dont une intense ronde de négociation de dernière minute. Même la veille de l’annonce de l’entente il y a eu des négociations jusqu’à minuit le dimanche soir. Ce n’est pas inhabituel, c’est comme ça dans tous les grands dossiers. Au bout du compte, tous y gagneront, les étudiants, l’UQTR et la Ville de Drummondville et je ne serai pas surpris si on demande un agrandissement dans quelques années».
Le ministre Lessard, tout comme son collègue Yves Bolduc, a dû reconnaître que le projet a eu du plomb dans l’aile à un certain moment. « Mais c’était sans compter la détermination d’abord de Francine Ruest Jutras et ensuite du maire Alexandre Cusson. Il faut savoir qu’à Drummondville un non, ça n’existe pas. Le résultat est que le Centre-du-Québec se donne une stature, une permanence universitaire».
De son côté, Jacques Desbiens, de l’Union-Vie, qui a présidé la campagne de levée de fonds qui a permis d’amasser 8,3 millions $ au sein de la communauté, un exercice qui a tant impressionné le ministre Bolduc, a parlé d’un rêve que Drummondville caresse depuis très longtemps. «Notre mobilisation a été extraordinaire. Nous avons récolté cet argent en quelques mois à peine. C’était une réponse concrète à un besoin criant ».
La rectrice Nadia Ghazzali a indiqué qu’elle se sentait privilégiée. « Il n’y a pas beaucoup de recteurs qui peuvent faire une telle annonce. Nous remplissons notre rôle de favoriser l’accessibilité aux études supérieures. Si le taux de diplomation est bas ici, ce n’est pas parce que le talent d’ici a moins d’ambition qu’ailleurs », a-t-elle fait valoir en annonçant la création d’une table de concertation économique .pour faire de ce campus un vrai campus universitaire ».
Concernant la rumeur voulant que le ministre Bolduc avait d’abord comme plan A d’agrandir le Cégep de Drummondville, là où l’UQTR a déjà des locaux, le principal intéressé a dit ceci : « Nous avons regardé cette possibilité. Je suis venu à Drummondville pour voir les installations au Cégep ainsi que le terrain ici que la Ville a acheté et j’ai réalisé qu’il fallait s’en tenir au projet initial. Mais ce n’était pas un plan A ou B ou C ».