DRUMMONDVILLE. L’entreprise drummondvilloise Aéronergie, spécialisée dans la réduction de la consommation énergétique et des GES par le traitement de l’air, n’est pas encore sortie de l’incubateur industriel qu’elle procède déjà à sa première acquisition, celle d’Enerconcept, de Magog.
Lors d’un point de presse cet après-midi, le président Carl Binette et le directeur général Richard Bourbeau ont accueilli une vingtaine d’invités, dont le maire Alexandre Cusson et le directeur général de la Société de développement économique de Drummondville Martin Dupont, pour faire part de l’heureuse nouvelle en soulignant que la transaction aura «un impact majeur sur le développement de cette forme d’énergie propre et inépuisable».
Aéronergie était capable de récupérer la chaleur mais n’avait pas la technologie du mur solaire. «Les deux entreprises complémentaires, en n’en formant maintenant qu’une seule, peuvent faire une seule proposition pour préchauffer l’air grâce à l’énergie du soleil et permettre à leurs clients de faire ainsi d’intéressantes économies, jusqu’à 90 %, pour se donner de la chaleur. Une fois récupérée, elle est redistribuée dans le bâtiment concerné. Et tout ça grâce à l’énergie solaire qui est gratuite, rapide et efficace», a expliqué Carl Binette. À noter qu’Enerconcept demeure une division d’Aéronergie.
Aéronergie prévoit que son chiffre d’affaires doublera d’ici trois ans, en partie grâce à cette acquisition. Quatre emplois ont été consolidés et trois ont été créés. L’entreprise, qui a remporté l’an dernier le Grand prix du concours Élan CAE Drummond dans la catégorie «Entrepreneur de l’année», compte à ce jour une trentaine d’employés et prévoit en avoir une cinquantaine au cours des prochaines années.
Le maire Alexandre Cusson était sur place pour saluer l’événement. «Cette entreprise est incubée depuis trois ans et nous avons vu sa croissance. Aéronergie est la référence de l’énergie par le traitement de l’air et la Ville est certainement intéressée à voir comment cette technologie d’économie d’énergie pourrait être intégrée dans nos futurs projets, comme celui de la nouvelle bibliothèque par exemple», a-t-il mis en contexte.
Le témoignage de Louis-David Lemaire, directeur d’usine chez Soprema, a été assez éloquent. «L’installation du mur solaire chez Soprema nous a fait réaliser des économies de 40 %», a-t-il précisé.
Selon M. Binette, d’importants projets sont à venir. «L’an prochain, 25 écoles de la province auront un mur solaire signé Enerconcept/Aéronergie. D’autres projets sont en cours au Québec, en France, en Allemagne, en République tchèque et aux États-Unis. Un CPE, des OMH, un lave-auto au Yukon, une boulangerie et des sous-traitants en peinture sont parmi les nombreux domaines qui ont vu un avantage considérable à installer un mur solaire Enerconcept sur leur bâtiment».
Aéronergie envisage de déménager l’été prochain dans un nouveau local de 20 000 pieds carrés (1800 mètres carrés).