Brigitte Boisjoli à fond de train

Par Jessica Ebacher
Brigitte Boisjoli à fond de train
Brigitte Boisjoli

CHANSON. Ce n’est pas cet automne ni cette année que la Drummondvilloise Brigitte Boisjoli ralentira la cadence. Une tournée condensée, une apparition à l’ADISQ et un nouvel album, pour ne nommer que ceux-ci, la tiendront occupée et toujours aussi convoitée.

Le www.journalexpress.ca profite de sa venue sur la scène de la Maison des arts Desjardins Drummondville ce vendredi, 26 septembre, pour faire un survol de ce qui l’attend pour les prochains mois.

La tournée «Sans regret», qui a débuté récemment, sera très condensée dans l’agenda de la chanteuse, comme elle le souhaitait. Parmi la quarantaine de dates de spectacle à son calendrier d’ici janvier, la case du 26 septembre la rend particulièrement fébrile.

L’artiste a très hâte à cette représentation à Drummondville. «C’est ma ville. J’habite là depuis toujours et je prévois y habiter toujours.» Elle éprouve un grand bonheur d’être devant sa famille et ses amis, et ce, malgré la nervosité relevée d’un cran due au fait d’être chez elle. Cette pression provient de son désir d’être encore meilleure devant les siens. «Mais on est tellement prêt et tellement rodé», dit-elle, pour se rassurer.

Deux musiciens, soit un trompettiste et un tromboniste, se sont ajoutés aux quatre autres qui ont fait la tournée du spectacle précédent, «Fruits défendus», avec elle. Avec Mathieu Lippé, qui assure la première partie du spectacle, ils sont donc sept à enrober la voix de la Drummondvilloise.

Le spectacle est empreint d’énergie, comme l’album duquel est inspiré le spectacle, explique-t-elle. «Je grouille, ce n’est pas surprenant». Quelques clins d’œil sont aussi faits aux incontournables de «Fruits défendus» et à son prochain album, qui se veut un hommage à la célèbre chanteuse country américaine Patsy Cline.

Le dernier spectacle de Brigitte à Drummondville remonte à la tournée de «Cabaret», pour laquelle la réponse avait été très bonne. Elle s’était aussi arrêtée dans sa ville lors de la tournée de «Fruits défendus».

Bien que la tournée de «Sans regret» monopolise une bonne partie de l’agenda de Brigitte Boisjoli, celle-ci trouve le temps de travailler sur des projets plus « secrets», en plus de fignoler l’album hommage à Patsy Cline.

Dernièrement, elle était du côté de l’Europe, en vitrine, devant des Belges, des Français et des Suisses. Selon la principale intéressée, la demi-heure de prestation s’est très bien déroulée. «Je suis arrivée avec mon band et on leur a fait des tounes dans le tapis. Ils avaient vu trois performances guitare-voix super tranquilles avant moi», témoigne-t-elle de la surprise qu’elle a causée avec son intensité qu’on lui connaît.

«Ça serait super le fun aller faire un petit saut là-bas et je pense qu’il y aurait une place pour moi, ma musique et mon genre», mentionne-t-elle au sujet d’une possible carrière outre-mer.

En nomination pour le titre d’Interprète féminine de l’année à l’ADISQ, la sympathique chanteuse réserve une surprise à ses admirateurs en vue du gala du 26 octobre. Elle fait savoir que ladite surprise sera dévoilée le 8 octobre, date à laquelle seront annoncées les chansons en lice pour le titre de Chanson de l’année. C’est aussi à ce moment-là que le public en saura davantage sur les performances qui seront présentées lors de la soirée.

D’ici là, les gens pourront la voir à l’œuvre dans l’émission Fort Boyard, tournée cet été et dont la diffusion débute ce jeudi, 25 septembre, 19 h, sur les ondes de TVA.

Dans la peau de Patsy

Brigitte Boisjoli a récemment passé une semaine de rêve à Nashville pour l’enregistrement de son prochain album portant sur Patsy Cline, qui sortira en 2015.

Et le tout s’est déroulé au réputé RCA Studio, où Elvis y a enregistré des albums. «C’est un monument en soi. Je lichais les murs tellement j’étais énervée d’être là», dit-elle en riant.

La chanteuse a eu l’honneur de travailler avec des grands de la chanson, dont un réalisateur de renom, Roby Turner, deux des musiciens originaux de Patsy Cline, le bassiste de Diana Krall et deux vieux routiers qui ont joué avec Johnny Cash et Elvis.

C’est ainsi qu’elle a réalisé l’un de ses grands rêves; celui d’enregistrer cet album en l’honneur de son idole de jeunesse. Ce projet, pour lequel elle a dû faire des pieds et des mains pour qu’il soit accepté, a pris une tournure mémorable lorsqu’on lui a offert d’enregistrer à Nashville.

Elle note que Roby Turner lui a fait confiance sans même la connaître. «Il a écouté mon matériel et il a pris une chance.» L’album a été enregistré en six jours, à raison de trois chansons par jour. «C’est énormément de travail et il faut bien s’entendre», explique-t-elle du risque que le réalisateur a pris. Tout s’est finalement très bien passé. Une synergie s’est rapidement installée et des liens d’amitié se sont créés.

Il ne reste que le crémage à mettre sur l’album. Pour ce faire, Brigitte Boisjoli prévoit retourner à Nashville pour tourner un vidéoclip et prendre part à une séance photo pour la pochette.

Les admirateurs de la Drummondvilloise devront cependant patienter avant d’entendre l’album. Celui-ci sortira lorsque «Sans regret» sera essoufflé. «On ne veut pas se tirer dans le pied. On va vraiment attendre le bon moment», fait-elle savoir.

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