ARTS VISUELS. Carl Laplante rendra encore plus vivants ses tableaux de nues en se lançant prochainement dans la sculpture. Dans son futur atelier, beaucoup plus spacieux que son emplacement actuel, il permettra à ses toiles de prendre la forme de corps en trois dimensions, telles ses muses qui l’ont inspiré.
C’est le travail manuel des mains, qui touchent directement au médium, qui l’attire. La sensation différente et la possibilité d’observer l’œuvre de toutes ses facettes, en trois dimensions, les guident aussi vers cette forme d’art.
«C’est une autre émotion; un autre sentiment», ajoute-t-il au sujet des différences entre les deux médiums.
Les outils qu’il prévoit utiliser principalement pour façonner ses œuvres sont ses mains. Ainsi, il sera en contact direct avec la matière. Une fois que sa sculpture sera terminée, un moule sera créé et le bronze sera coulé à l’intérieur de celui-ci.
«Je trouve que le nu est à la base de l’art (…) L’artiste devrait passer par le modèle vivant pour apprendre à dessiner et à se perfectionner. À l’époque, c’était cela. Le nu était hyper développé. Aujourd’hui, il y en a beaucoup moins», remarque-t-il.
Selon Carl Laplante, les Québécois adorent le nu, mais hésitent à acheter ces types d’œuvres et de les exposer. Quoique le marché soit plus restreint, l’artiste arrive à trouver des acquéreurs qui lui permettent de réaliser ce qu’il aime le plus.
Plus de place
Sans son futur atelier, Carl Laplante ne pourrait pas se lancer dans la sculpture, faute d’espace. En attendant que sa place de travail soit aménagée, il peint dans sa cuisine.
«Avec la grandeur d’atelier que j’aurai, je vais avoir de la place en masse», laisse-t-il tomber, tout sourire.
L’atelier en question prendra place au-dessus de son appartement, dans le secteur Saint-Charles. Une fois que le grenier sera transformé, le local aura une hauteur de 12 pieds au centre. «J’arrache les poutres et la couverture et je refais un nouveau toit», résume-t-il des travaux. Ceux-ci seront terminés au début décembre.
New York
Une nouvelle fenêtre s’est ouverte sur la carrière de Carl Laplante au cours de la dernière année, alors qu’il a fait son entrée dans une galerie d’art au cœur de New York, à la Ward Nasse Galery. Ses scènes de villes y sont exposées. «C’est super. La galerie ne me fait pas vivre pour l’instant, mais les ventes vont bien», indique-t-il.
Le peintre entamera prochainement des démarches afin de trouver une autre galerie new-yorkaise qui voudrait bien exposer ses tableaux de nues. L’Europe et d’autres villes américaines font aussi partie de ses points de mire.