COMMISSION SCOLAIRE DES CHÊNES Le centre de mécanique de véhicules lourds vient à peine d’ouvrir ses portes pour accueillir ses deux premiers groupes d’étudiants dans un complexe ayant nécessité des investissements de près de 8,4 millions $, voilà que la Commission scolaire des Chênes (CSDC) est déjà en quête d’une aide financière de 4,8 millions $ pour un agrandissement.
C’est que la CSDC, via le Centre de formation professionnelle Paul-Rousseau (CFPPR), souhaite ajouter à son tout nouveau programme de véhicules lourds routiers une formation-sœur visant plus spécifiquement les autobus.
Lors de la séance ordinaire du 26 août dernier, le conseil des commissaires de la CSDC a adopté en conséquence une résolution demandant au ministère de l’Éducation, des Loisirs et des Sports (MELS) de considérer le projet d’agrandissement de son nouveau centre situé le long de l’autoroute 20, à Saint-Germain-de-Grantham.
La demande a été formulée dans le cadre du Plan québécois des infrastructures (PQI), soit le même programme sollicité le mois dernier pour le transfert du secteur alimentation de Marie-Rivier au Centre administratif Saint-Frédéric.
Même si le montant n’a pas été précisé, L’Express a appris qu’il pourrait s’agir d’une contribution de 4,8 millions $ dans le cas du centre de mécanique de véhicules lourds comparativement aux 13,4 millions $ pour les cinq programmes du secteur alimentation.
Cette idée de greffer une formation de mécanicien d’autobus n’est pas un caprice de la commission scolaire, comme l’a exprimé la directrice générale, Christiane Desbiens, puisqu’elle répond à un besoin largement exprimé par les entreprises et les communautés de transport et qu’elle correspond aux attentes d’une clientèle étudiante.
À cet égard, Mme Desbiens a informé le MELS que le projet drummondvillois bénéficie de l’appui des partenaires du milieu et de l’Association du transport urbain du Québec (l’ATUQ).
Deux centres
Cette dernière information nous a été confirmée par Marc Morin, directeur du CFPPR, qui a obtenu l’engagement de l’ATUQ pour qu’elle fournisse des équipements et même des autobus si le projet drummondvillois se concrétise, comme tous le souhaitent.
M. Morin a indiqué que la CSDC devra néanmoins investir environ 1 million $ pour des équipements appropriés aux autobus dont principalement une plate-forme élévatrice adaptée à ce type de véhicule.
Le reste de la somme requise, soit environ 3,8 millions $, servira à l’agrandissement de la bâtisse, soit l’équivalent de six baies de 28 pieds par 80 pieds pour accueillir autant de véhicules.
Outre Drummondville, la formation de mécanicien d’autobus est disponible à Saint-Jérôme, dans les deux cas avec l’appui de l’ATUQ, et ce, afin d’offrir le meilleur choix territorial possible aux élèves désireux de s’y inscrire.
C’est donc dire que cette formation, tout comme celle pour les véhicules lourds routiers, amènera son lot d’élèves de l’extérieur.
Au dire du directeur général de Paul-Rousseau, le souhait de la CSDC est d’offrir ce nouveau cours dès janvier 2015.
Pour ce faire, il faudra évidemment compter sur une réponse positive du MELS très rapide pour entamer le processus d’agrandissement.
Tout comme dans le cas du programme de mécanique de véhicules lourds routiers, on projette constituer à terme quatre groupes de 16 élèves chacun, soit deux groupes de débutants et deux autres de finissants.
Incidemment, selon ce que nous a indiqué M. Morin, les deux premiers groupes qui ont entrepris le cours l’an passé et en début d’année dans un local à Paul-Rousseau ont fait leur rentrée, hier (mardi), au Centre de mécanique de Saint-Germain-de-Grantham.
Un 3e groupe en mécanique de véhicules lourds viendra s’y installer vers la fin de novembre, alors que le 4e groupe est attendu en mars 2015.
Actuellement, quatre formateurs sont en poste à Saint-Germain-de-Grantham, si bien que l’on est déjà en recrutement.
«Non seulement nous voulons recruter d’autres enseignants, mais nous voulons trouver les meilleurs dans le domaine», fait part un Marc Morin qui réitère du même souffle la volonté de son organisme d’offrir une formation dans le domaine de très haute qualité.
Les ambitions de M. Morin et de la CSDC quant au complexe de Saint-Germain-de-Grantham sont d’ailleurs beaucoup plus grandes, puisque l’on souhaite en faire un vaste centre régional de transport.
Déjà, les élèves qui suivent le cours de conducteurs du Centre de formation en transport de Charlesbourg quitteront bientôt leurs locaux de la Denim Swift pour s’installer au centre de Saint-Germain.
D’autres types de formation liés au transport pourraient également y trouver leur niche.
Marc Morin ne cache pas que des échanges ont lieu avec le Cégep de Drummondville en vue de l’implantation probable d’un centre de transfert technologique, sauf que, selon ce dernier, il est trop tôt pour élaborer sur le sujet.
Bref, s’il faut s’en fier à Marc Morin, les gens de Drummond n’ont n’a pas fini d’entendre parler du nouveau Centre de mécanique de véhicules lourds, pas plus que de la formation professionnelle en général, puisque plusieurs projets sont sur la table en ce début d’année scolaire.