Le Festival de la poutine a débuté en force, jeudi soir, avec un bon repas trois services signé Dead Obies, Bernard Adamus et Louis-Jean Cormier.
Ce dernier a accueilli la foule vers 21 h 50. Il s’est adressé à elle comme s’il l’avait invitée à souper, chez lui, dans son univers.
«Je te vois la face, Drummond, et tu as l’air d’un joyeux luron», a-t-il lancé, d’entrée de jeu.
Il a invité les gens à danser, à avoir du plaisir et à bouger, quitte à déranger leur voisin. Le spectacle s’annonçait pour être à la bonne franquette. Il a sautillé, il a tourbillonné et il s’est amusé.
«Tout est à ton goût, Drummondville?» a-t-il demandé après le premier service. Au cours de la soirée, l’auteur-compositeur-interprète a servi ses succès radiophoniques, une pièce de Karkwa et d’autres chansons moins connues du grand public.
Vers la fin du spectacle, le chanteur a amené les festivaliers à faire quelques exercices vocaux. Ceux-ci ont embarqué pleinement dans le jeu. «Prends ton gaz égal», a-t-il lancé pour inciter les gens à chanter avec justesse. Une fois que le public a passé le test, celui-ci a rapidement compris la raison de cet exercice. Dès les premières paroles et notes de «Tout le monde en même temps», le chœur qu’ils ont formé s’est littéralement imbriqué dans la musique. C’était le dessert, servi avant la fin du repas.
Comme de véritables invités, il y a ceux qui, fatigués de leur journée, ont quitté avant le dernier verre; ceux qui sont partis en laissant leurs traces de vaisselle sale; ceux qui en ont redemandé dans leur assiette et ceux qui auraient aimé continuer à échanger jusqu’aux petites heures. Les dernières pièces ont donc été jouées de façon plus intime, comme si l’hôte avait baissé les lumières et invité ceux qui restaient, à passer au salon.
Deux premiers services
Le premier groupe à faire son entrée sur la scène Hydro-Québec, jeudi soir, Dead Obies, a mis aussitôt les festivaliers dans l’ambiance. Très énergiques, les cinq chanteurs et celui à la console avaient une belle interaction avec le public. Les amateurs de rap-alternatif ont semblé comblés.
Bernard Adamus a aussi été chaudement applaudi. Il a offert des chansons moins populaires et ses succès «Y fait chaud» et «Brun (la couleur de l’amour)» pour lesquels les décibels provenant de la foule ont monté allègrement.
Un beau site
Les festivaliers ont finalement pu prendre connaissance de l’aménagement du site, qui est apparu sur son 36, la noirceur venue. Le mur arrière du centre Marcel-Dionne éclairé, les lumières blanches à la hauteur des arbres «plantés» pour l’occasion et les roulottes à patates frites délimitant le site transforment complètement l’allure de ce qui est en temps normal un simple terrain asphalté.
Concernant la fameuse poutine, tous les commentaires entendus par le www.journalexpress.ca faisaient mention des files d’attente beaucoup moins longues que lors des éditions précédentes pour pouvoir goûter aux plats des «poutiniers». Cette année, dix sont présents, comparativement à six l’an dernier, ce qui contribue visiblement à bien digérer la soirée. De nombreuses personnes en avaient d’ailleurs profité pour goûter les différentes déclinaisons de poutine. Celles du Pied de cochon, de la Poutinière et de Frite Alors étaient particulièrement populaires.