DRUMMONDVILLE. Même s’il y a encore bien loin de la coupe aux lèvres, la Commission scolaire des Chênes (CSDC) revient à la charge avec son projet de donner une nouvelle adresse à son secteur alimentation de la formation professionnelle établi à Marie-Rivier depuis 1977, dans l’espoir de l’intégrer dans une construction neuve répondant davantage aux besoins d’aujourd’hui en termes d’espaces et d’équipements.
Le printemps dernier, on s’en rappellera, le Conseil du trésor avait été saisi d’une semblable demande de la CSDC, sauf qu’il n’y avait pas eu de suites.
Lors de la séance du conseil des commissaires de juin dernier, l’organisme scolaire est revenu à la charge en réclamant par résolution du ministère de l’Éducation (MELS) qu’il inscrive ce projet à l’intérieur du Plan québécois des infrastructures (PQI).
13,4 millions $
Il faut dire que le projet de la CSDC est ambitieux puisqu’il comporte des investissements de 13 436 000 $, ce qui ne comprend pas l’achat du terrain.
De toute façon, ce dernier aspect ne serait pas nécessaire puisque la commission scolaire a l’intention d’installer le futur bâtiment sur le terrain de son centre administratif, rue des Écoles.
De fait, la nouvelle construction viendrait se greffer à partir de l’ancien gymnase, qui accueille déjà le volet «soins esthétiques», pour s’attacher au centre Marcel-Proulx, un autre pavillon dédié à la formation professionnelle.
Les programmes qui sont concernés par ce projet sont ceux de la cuisine, de la cuisine du marché, du service de la restauration, de la pâtisserie et de la sommellerie.
Bien sûr, le projet comporte le déménagement du populaire restaurant-école Le Guéridon.
Dans sa demande, le conseil des commissaires n’est pas sans faire remarquer que la clientèle pour ces programmes est à tout le moins stable quand elle n’est pas en augmentation et qu’il n’est pas possible d’ajouter des cohortes en concomitance, faute d’espaces.
D’ailleurs, on indique que les espaces actuels utilisés pour les programmes de pâtisserie et de restauration sont carrément insuffisants.
Des installations de 1955
Pour mieux situer le MELS, la Commission scolaire des Chênes met en lumière le fait que le secteur alimentation est présent à Marie-Rivier depuis 1977, soit 37 ans, et que le tout a été aménagé à partir des installations de la cuisine de l’école qui datent de 1955.
Pas surprenant que l’on y mentionne que certains équipements intégrés à la construction sont désuets, ne sont plus modifiables ou réparables et que certaines installations ne répondent plus aux normes actuelles de construction.
«La volonté de la commission scolaire est de mettre à la disposition de sa clientèle des programmes du secteur de l’alimentation des espaces conformes aux exigences des programmes, ainsi qu’aux normes de construction, de sécurité et de salubrité qui sont requis pour de tels programmes», lit-on dans les considérants, tout en faisant valoir que les élèves de la CSDC ont droit à des équipements comparables à ceux offerts à la clientèle ailleurs au Québec.
D’autre part, les élus scolaires font miroiter deux bonnes raisons qui militeraient en faveur d’un déménagement plutôt qu’un agrandissement.
On y indique d’abord que la configuration des lieux ne permet pas d’augmenter la superficie des espaces à l’intérieur du bâtiment actuel aux fins des divers programmes du secteur alimentation.
Toutefois, ce ne serait pas le cas pour des locaux de classe, si bien que les élus scolaires ne sont pas sans informer le MELS d’une augmentation prévisible du nombre d’élèves du secondaire, non seulement à Marie-Rivier, mais aussi pour l’ensemble du territoire scolaire.
Incidemment, la résolution adoptée à l’unanimité par les commissaires comprend, outre le projet de construction du nouveau bâtiment, celui de la transformation des locaux ainsi libérés pour y accueillir éventuellement les élèves de niveau secondaire.