DRUMMONDVILLE. Depuis la mise sous séquestre de Structure d’acier BRL, le 19 juin 2014, il a été convenu de vendre les actifs de l’entreprise drummondvilloise ainsi que sa société mère. Les investisseurs ont jusqu’au 15 septembre à 13 h pour déposer une offre d’achat.
Agissant à titre de séquestre aux biens de BRL et de la société mère 9210-9255 Québec inc., Raymond Chabot fait la description des installations récentes qui valent au total près de 7,3 millions $. En plus des espaces de bureau, l’usine de 39 612 pieds carrés, située au 525, rue Bergeron, a été construite en 2013 sur un terrain ayant une superficie de plus de 300 000 pieds carrés. Elle comprend huit ponts roulants, un mur solaire de 30 x 240 pieds qui réduit d’environ 50 % les coûts d’énergie ainsi qu’une flotte d’équipements roulants et de chantier incluant une ligne de perçage CNC «Peddinghaus».
C’est sans parler de la seconde usine et ses bureaux administratifs situés au 401, chemin Yamaska à Saint-Germain-de-Grantham.
Dette de 5,7 millions $
Si la valeur des actifs est considérable, celle de la dette l’est tout autant. Cette entreprise spécialisée dans la fabrication et l’installation de charpentes d’acier pour des bâtiments de type commercial et institutionnel doit, selon les documents rendus publics sur le site web du syndic, près de 5,7 millions $ à ses créanciers.
Voilà pourquoi Raymond Chabot met en vente tous les actifs. Les parties qui désirent obtenir davantage d’information doivent communiquer avec Michael Tsang au 514 393-4801 ou Guillaume Landry 514 390-4275.
Ce dernier indique avoir reçu à ce jour quelques appels d’investisseurs intéressés. Les entrepreneurs, Yan Traversy et Marc Joyal, qui ont remporté des prix d’excellence lorsqu’ils ont relancé cette entreprise, pourraient présenter une nouvelle offre d’achat s’ils réussissent à trouver le financement requis.
Les offres déposées seront connues le 15 septembre prochain, pas avant. Quelques jours seront alors nécessaires pour analyser les dossiers et rendre une décision, informe M. Landry.
«Toutefois, le séquestre se réserve le droit de renoncer au respect de l’une ou plusieurs des conditions énoncées à la demande de soumissions (…). Le séquestre n’est pas tenu d’accepter la plus élevée ni quelconque soumission que ce soit, se réservant le droit de disposer des biens de toute autre manière prévue à la Loi», est-il inscrit dans les documents administratifs.
Impact dans la région
Il va sans dire que ces problèmes financiers ont dû causer des maux de tête aux fournisseurs et clients de Structure d’acier BRL. Parmi les plus chanceux, figure Annexair. L’entrepreneur général mandaté pour construire sa nouvelle usine à Saint-Germain-de-Grantham transigeait avec Structure BRL pour l’acier. Annexair a trouvé un terrain d’entente pour la petite partie d’acier déjà fabriquée à son attention et compte la racheter lorsque le séquestre aura rendu son jugement.
S’il s’agit d’une mauvaise nouvelle pour Structure d’acier BRL et pour l’économie régionale, Annexair affirme s’en tirer plutôt bien. Comme son chantier de construction débute à peine, l’entreprise a encore du temps à sa disposition pour corriger le tir.
De son côté, Investissement Québec laissent les procédures suivre leur cours légal. La société d’État affirme avoir garanti 600 000 $ pour la marge de crédit de Structure d’acier BRL, en plus de prêts antérieurs qui n’avaient pas tous été remboursés, explique la porte-parole Chantal Corbeil.
Parmi les importants créanciers
– Banque Royale du Canada (1,5 million $)
– Investissement Québec (1,4 million $)
– Desjardins Capital de risque (347 000 $)
– Fonds de développement économique Laprade (200 000 $)
– Acier Leroux Division (238 000 $)
– Acier Canam (230 000 $)
– Metalium (145 000 $)
– Les structures S Y M M (125 000 $)
– Raymond Chabot Grant Thornton (104 000 $)
– Structure d’acier J.L.G. (96 000 $)