DRUMMONDVILLE. Trois intersections se partagent le palmarès des sites les plus accidentés à Drummondville. Même si les collisions sont rarement des accidents majeurs, elles alourdissent le portrait de la circulation de ces carrefours achalandés.
Des commerçants situés à proximité de ces intersections ont commenté les accidents dont ils sont témoins.
Saint-Joseph et René-Lévesque
Commis caissière depuis huit ans au Petro-Canada au coin des boulevards Saint-Joseph et René-Lévesque, Claire Nadeau en voit de toutes les couleurs. Des accidents, elle craint aussi qu’il en arrive dans la cour même du commerce où elle travaille. «L’autre jour, il a failli y avoir un face-à-face», lance-t-elle. C’est que des automobilistes empruntent le Petro-Canada comme raccourci. «J’en ai même vu un arriver en sens contraire sur le boulevard Saint-Joseph. Il est entré dans notre cour et est reparti à toute vitesse vers le boulevard René-Lévesque. J’ai voulu prendre son numéro d’immatriculation, mais j’ai manqué de temps», relate-t-elle.
À la hauteur de l’intersection, c’est la mauvaise synchronisation des feux de circulation qui cause problème, estiment sa collègue et elle. Les automobilistes manquent de temps pour tourner à gauche. «Il y en a qui s’essayent et ça cause des accidents», remarquent-elles.
«Ça peut être un facteur», évalue Isabelle Marquis, qui est présidente du comité de circulation. «On a eu plusieurs plaintes à ce sujet», poursuit-elle, spécifiant que des actions sont à venir dans ce dossier.
Saint-Joseph et Saint-Georges
Au travers des grandes vitrines de la Cité grecque, les serveuses voient les nombreuses collisions qui surviennent. «Ce sont des p’tits accrochages, mais il y en a plusieurs», commente Johanne Chavanel. Quant à elle, Francine Lemay a observé quelques accidents causés par des ambulances qui se déplaçaient d’urgence. Sa collègue, Josée Mayrand, a vu une voiture perdre une roue qui a roulé jusque devant le restaurant.
«Je suggère qu’on y aménage une traverse de piéton. Ça aiderait nos clients qui viennent de la Terrasse de la fonderie», souligne Mme Chavanel.
Selon Mme Marquis, cette intersection est bien déneigée l’hiver et offre une belle visibilité aux automobilistes. «L’axe est fait selon les règles de l’art», soutient-elle. L’élue serait portée à attribuer le nombre élevé de collisions au facteur humain. «Les gens sont parfois impatients», suppose-t-elle.
Lemire et Saint-Pierre
À la station-service Shell située à cette intersection, les commis Caroline Beaulieu et Émilie Bernier ont encore en mémoire un récent accident impliquant une voiture de police et un motocycliste. Même si l’accrochage n’a pas causé de blessures importantes, le fait que l’incident devait être résolu par une tierce autorité, une voie de circulation a dû être bloquée une grande partie de la journée, ce qui a ralenti considérablement la circulation.
«Ce n’est jamais simple», avance Mme Marquis, parlant des correctifs pouvant être apportés. Même si des travaux majeurs ont permis de reconfigurer la rue Saint-Pierre, l’an dernier, la Ville reste limitée dans ses pouvoirs d’intervention. Des commerces ayant chacun plusieurs entrées charretières sont implantés aux coins de cette intersection. Celles-ci provoquent un va-et-vient dans tous les sens. «On ne peut pas intervenir sur les droits acquis», explique-t-elle.
Un sujet vedette
Pour Mme Marquis, il est clair que la circulation est le sujet dont les élus se font le plus parler. «Les citoyens trouvent que ça roule trop vite en avant de chez eux», rapporte-t-elle.
Pour sa part, des sites particuliers attirent son attention, comme la jonction des rues Poirier, Lindsay et du boulevard Mercure, près du parc Sainte-Thérèse. Tout comme l’intersection de la rue Hébert et Saint-Pierre, où l’achalandage a cru depuis l’implantation des Terrasses de la Fonderie. «Le jour où il y aura un accident, ça pourrait être sérieux», laisse-t-elle tomber.
Les sites à potentiel d’amélioration en sécurité routière
-Intersection de la route 122 et du boulevard Foucault (secteur Saint-Charles)
-Intersection de la route 122 et du boulevard Industriel (Saint-Germain-de-Grantham)
(Source : ministère des Transports)