DRUMMONDVILLE. À moins d’un mois du tirage de la Maison L’Union-Vie 2014, qui aura lieu le 10 septembre prochain, l’équipe de La Tablée populaire lance un cri du cœur pour inviter la population à se procurer des billets. La vente de ces derniers connaît une baisse inquiétante cette année, ce qui pourrait avoir des répercussions désastreuses pour cet organisme d’entraide, peu financé par le public.
La Tablée populaire n’a pas l’habitude de lancer de cri d’alarme comme ce fut le cas, mardi, en conférence de presse. Si la vente de billets plafonne depuis trois ans, c’est une baisse de 30 % qui sévit cette année. Pour cet organisme communautaire, cela pourrait se traduire par des revenus de 75 000 $ en moins. «Si ça continue, il n’y aura pas de profit», s’inquiète Pierre Turcotte, vice-président de la Tablée populaire.
Oui, les responsables questionnent la décision d’avoir directement construit la Maison L’Union-Vie (jadis appelée Loto-Maison) sur son terrain du 125 de la Marsanne, dans Le Vigneron, alors qu’elle avait coutume d’être présentée temporairement dans le stationnement des Promenades Drummondville.
«Les étapes de déconstruction et de reconstruction seront ainsi évitées», avait-on expliqué lors du dévoilement de la maison, en mai dernier. La directrice générale, Nathalie Guindon, avait alors fait valoir que ce changement allait permettre à La Tablée d’économiser 40 000 $.
Si le manque de visibilité de la maison a peut-être pénalisé la campagne de promotion, l’heure n’est pas au mea culpa, d’exprimer Pierre Turcotte. Il y a urgence d’agir. Et la population peut encore intervenir. «Allez, achetez vos billets. Aidez-vous!», insiste-t-il.
Pour sa part, l’équipe continue de mousser la vente de billets auprès des entreprises et d’événements publics. Par exemple, un kiosque était aménagé lors du dernier Festival Rétro de Drummondville. La Tablée aurait également apprécié être présente au Mondial des cultures et au Village québécois d’antan qui sont, au dire des responsables, les organisations touristiques bénéficiant des plus importantes subventions de la Ville. Tous deux ont refusé cette demande, prétextant être extrêmement sollicités. «S’ils nous ouvraient cette porte, ils auraient dû l’ouvrir aux autres», ont expliqué les représentants de la Tablée, qui souhaitent que la municipalité et les gouvernements jouent une part accrue dans le financement de la Tablée.
«Un sans-abri coûte 63 000 $ par année à la société», illustre M. Turcotte, spécifiant que 75 000 repas sont servis chaque année aux moins nantis qui trouvent refuge au sein de l’organisme. C’est sans parler du milieu de vie qui leur est servi. Et c’est souvent le dernier qui leur reste… «Il va vraiment falloir trouver des solutions», tranche le président François Beaudoin.
Une œuvre portée par la collectivité
Il reste que La Tablée est fort reconnaissante du soutien offert par les nombreux fournisseurs et partenaires, à l’exemple d’Emploi-Québec qui, ère de compressions oblige, a dû annoncer en 2015 une baisse de leur aide financière de l’ordre de 40 000 $. Cette annonce a même risqué de compromettre la construction de la Maison L’Union-Vie l’an prochain. À l’unanimité, le conseil d’administration de La Tablée populaire a décidé de continuer cette précieuse collaboration avec la Commission scolaire des Chênes, croyant fermement à l’importance de ce plateau de travail pour les jeunes décrocheurs. «Tout le monde a compris que c’était essentiel», partage M. Beaudoin.
Où acheter son billet?
-Au kiosque située dans le stationnement des Promenades
-Au kiosque à l’intérieur des Promenades (ancien local du commerce Aldo)
-Sur le site de la Maison L’Union-Vie, au 125 de la Marsanne à Drummondville-Sud
-Directement en ligne : www.jedonneenligne.org/fondationtablee