Dharamsala. Après avoir réalisé trois missions humanitaires au Cambodge dans le but d’y améliorer les conditions primitives d’accouchement des femmes, Catherine Tahan de la Fondation Kivna s’envolera cet automne vers l’Inde. Sa nouvelle destination : Dharamsala.
Après une pause de cinq ans où elle s’est investie localement comme accompagnante à la naissance, Catherine Tahan refait le saut en aide humanitaire internationale. «Il est temps que je parte», s’exclame celle qui avait été ralentie par des problèmes de santé au cours des dernières années.
Cette Drummondvilloise d’adoption se sent maintenant d’attaque pour une nouvelle mission, qui se déroulera du 21 octobre au 25 novembre 2014. Le choix de la destination, Dharamsala, s’est imposé après ses multiples communications avec un moine tibétain, Jamyang, qui travaille avec Sa Sainteté le dalaï-lama.
Si cette ville du nord de l’Inde détient un fort potentiel touristique, étant la terre d’accueil du plus haut chef spirituel du Tibet, l’endroit comporte également un important bidonville, où Mme Tahan interviendra.
Déjà, un internat y est implanté afin de scolariser les jeunes. Pour sa part, la Fondation Kivna veillera sur les femmes enceintes.
Elles accouchent par terre
Après avoir fait le plein d’équipement médical de base à Delhi, Catherine Tahan compte sur place aménager une tente lui permettant de faire des consultations prénatales. Le soutien qu’elle apportera sera bienvenu. «Plusieurs femmes accouchent par terre», spécifie-t-elle. Cette missionnaire formera des sages-femmes parmi la gent féminine de cette ethnie pour la seconder. «Elles sauront éviter les risques d’hémorragie et d’infection à partir du matériel à leur disposition», illustre-t-elle.
Côté communication, Mme Tahan est optimiste. Si l’anglais sert souvent de langue commune, elle sait qu’elles parviendront à se comprendre par les signes non verbaux. D’ici son départ, elle continue d’apprendre des mots-clés en hindi.
Bien sûr, celle-ci fera la promotion des moyens de contraception. «Je veux arrêter l’hémorragie qui se propage», laisse-t-elle tomber, en parlant du taux de natalité.
Pour mener à bien cette mission, Catherine Tahan devra laisser derrière elle les membres de sa propre famille. «Ils sont un peu inquiets, mais mon mari sait que c’est non négociable!», expose-t-elle avec humour. Sa fillette lui laissera ses précieux élastiques pour divertir les enfants indiens. «Ma fille est très fière de moi», ajoute la mère de famille.
Un appel à la générosité
Tous les éléments semblent au rendez-vous pour assurer le succès du voyage. Le nerf de la guerre étant le financement, Mme Tahan fait appel à la générosité de la population. Des reçus d’impôt pour particuliers et entreprises peuvent être émis. «L’avantage d’une œuvre comme la mienne est que 100 % de l’argent servira sur place», poursuit-elle, indiquant qu’elle assume elle-même les frais pour ses vaccins et sa nourriture.
Elle reste convaincue que les investissements sont «payants». «Je sais qu’il y a des choses que j’ai mises en place qui perdurent», conclut-elle.
Pages Facebook à consulter
-Fondation Kivna -Doula Delta Drummondville