Pas moins de 125 millions $ seront investis dans la construction et l’aménagement du centre de traitement de données d’Hydro-Québec, ce qui en fait l’un des projets les plus importants que la ville ait connus, à l’aube de son 200e anniversaire.
«C’est un des investissements, sinon l’investissement le plus important de l’histoire de Drummondville. Avec la valeur du bâtiment, ça donnera un compte de taxes enviable. Ce n’est pas un grand créateur d’emplois, mais c’est quand même très positif», commente le maire, Alexandre Cusson.
Selon ce dernier, il est trop tôt pour parler du montant qui pourrait être perçu en taxes par la Ville puisque seul le bâtiment sera pris en considération dans les calculs et que la répartition des coûts reste à être confirmée. Il a toutefois été possible d’apprendre que selon les estimations, 75 millions $ seront dédiés à la construction et 50 millions $ serviront à l’achat et l’aménagement d’équipements.
Le terrain industriel sur lequel le centre verra le jour a été vendu par la Ville à l’entreprise Pomerleau, qui se chargera de la construction du bâtiment. Il est situé en face du site où avaient été réalisés des tests de sol l’an dernier, près du parc Roland-Tessier. Ces analyses avaient engendré un certain mécontentement des citoyens, qui désiraient conserver le boisé intact. À ce sujet, M. Cusson souligne que les gens qui s’opposaient au développement de ce secteur avaient tenu le rôle de l’arroseur arrosé puisque certains d’entre eux avaient eux-mêmes déboisé une section qui ne leur appartenait pas.
«C’est un secteur industriel et ça a toujours été zoné industriel», poursuit le maire.
Rappelons qu’Hydro-Québec avait confirmé, en mai 2013, l’implantation dudit centre de données à Drummondville, sans dévoiler la date de construction, ni le montant investi. «Ce centre aura un rôle important comme relève du centre de données principal de Montréal (…) Ses équipements assureront le soutien des systèmes critiques de l’entreprise dont les systèmes de conduite de l’ensemble du réseau de transport d’électricité du Québec. Il doit ainsi permettre à Hydro-Québec de maintenir la pleine continuité de ses affaires peu importe les circonstances et les imprévus», avait expliqué une porte-parole de la société d’état. Celle-ci avait également mentionné que le site choisi devait être situé à plus de 60 kilomètres du centre principal de données (Montréal) et à moins de 120 kilomètres. Un réseau de télécommunications avec bandes passantes à très haut débit devait aussi être disponible.
«Drummondville se distingue de plus en plus au niveau des centres de données», souligne Alexandre Cusson, en faisant référence à Colo-D.
La SDED tiendra une conférence de presse dans les prochaines semaines pour dévoiler les détails supplémentaires du projet d’Hydro-Québec. Le maire Cusson ignore quand seront lancés les travaux. Pour le moment, aucun permis de construction n’a été demandé à la Ville.
Parallèlement, les travaux de construction des infrastructures de la rue Luneau, entre les rues Janelle et Marier, seront réalisés par Excavation Mc. B.M. au montant de près de 2,5 millions $. C’est par cette artère que le centre de données sera accessible. Le site en voie de développement pourrait éventuellement accueillir une autre entreprise, que la Ville souhaiterait être un autre centre de données.
«Il faut savoir que des terrains industriels à Drummondville, il y en a de moins en moins. Il faut finaliser l’utilisation des zones déjà identifiées», mentionne M. Cusson.