RÉGIONAL. Le passage d’un bateau de type "wake boat" cause un impact considérable sur les berges lorsqu’il passe à 100 mètres du rivage, en plus des autres embarcations circulant à proximité qui intensifient les vagues naturellement présentes avec le vent.
Voilà les conclusions du docteur Yves Prairie du département des Sciences biologiques de l’UQAM, assisté de Sara Mercier-Blais, étudiante à la maitrise, au terme d’une étude expérimentale commandée conjointement par la Société de conservation du lac Lovering (SCLL) et le Memphrémagog Conservation Inc (MCI).
"De plus, les vagues créées par un wake boat pour faire du wakesurf sont celles qui causent le plus grand choc lors de leur arrivée à la rive, compte tenu de la grande quantité d’énergie contenue dans leur court train de vague", informent les chercheurs.
Au niveau environnemental, l’impact des vagues a pour effet de favoriser l’érosion des berges et la turbulence générée par ces vagues remet en suspension quantité de sédiments.
En se basant sur les résultats de l’étude, il est plausible de croire que l’impact des vagues surdimensionnées constitue également une menace pour la sécurité des baigneurs et des petites embarcations (canots, kayaks, planches à voile, etc.) et un risque de bris aux bateaux amarrés, aux quais et aux constructions en bordure des rives.
Demandes adressées aux élus
À la lumière des résultats de l’étude du docteur Prairie, la SCLL et le MCI ont demandé à la MRC de Memphrémagog ainsi qu’aux autorités municipales d’entreprendre les démarches requises auprès du Bureau de la sécurité nautique pour déposer une demande de restriction à la conduite d’embarcations générant des vagues surdimensionnées tels les bateaux de type Wakeboat. Cette restriction imposerait à ce genre d’embarcations de circuler à une distance minimale de 250 mètres des rives lors de la pratique de sports nautiques générant des vagues surdimensionnées et des vagues multidirectionnelles. À cette distance du rivage, l’impact des vagues sur les berges serait négligeable.
Selon les instigateurs de cette démarche, l’adoption d’une telle règlementation favoriserait un voisinage harmonieux et sécuritaire des différents usagers des plans d’eau.