SAINT-CYRILLE-DE-WENDOVER. Depuis le 14 juillet dernier, il y a de l’action à la station d’épuration des eaux usées de Saint-Cyrille-de-Wendover alors que l’on a entrepris les travaux de mise à niveau des installations en place qui seront pour ainsi dire reconverties pour accueillir un tout nouveau procédé, et ce, moyennant un investissement initial de 4,7 millions $.
Ainsi, les deux étangs aérés seront tour à tour vidangés dont l’un d’eux sera rempli pour faire place à un nouveau bâtiment dans lequel on installera des équipements à la fine pointe de la technologie.
L’autre étang, une fois vidangé, sera conservé comme bassin adapté à la nouvelle technologie.
De fait, comme nous le confirme Mario Picotin, directeur général de cette municipalité de quelque 4575 habitants, c’est un nouveau procédé faisant appel à un «réacteur biologique séquentiel (RBS)» qui prendra la relève des deux étangs, lesquels, il faut le dire, suffisaient difficilement à la tâche depuis un bon moment.
Depuis 2011
Incidemment, c’est depuis 2011 que le conseil du maire Daniel Lafond réfléchissait à toute cette question de la gestion des eaux usées pour répondre aux besoins du périmètre d’urbanisation, et ce, tout en se questionnant en même temps sur la gestion des boues de fosses septiques pour les résidences isolées (voir autre texte).
D’ailleurs, même si les intentions du conseil étaient connues de bon nombre de citoyens de Saint-Cyrille, les moyens pour y arriver et l’ampleur du projet ont plutôt été gardés secrets, mis à part quelques bribes échappés ici et là, il faut bien le dire.
Le maire Lafond évoquait alors l’attente du certificat d’autorisation du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques (MDDELCC), lequel est finalement arrivé en mai dernier.
Il donnait le feu vert à la construction de la nouvelle station d’épuration, si bien qu’à l’occasion d’une séance extraordinaire, le lundi 16 juin dernier, les élus cyrillois ont accordé le contrat principal à la firme Les Entreprises G.N.P. pour un montant de 4 704 311,58 $.
Ouvrons une parenthèse pour rappeler que sept entreprises ont répondu à cet appel d’offres pour ce projet dont les estimés étaient de l’ordre de 4,9 millions $.
Lors de cette même séance, le conseil avait également retenu la proposition de Pompage Mauricie inc, au montant de 148 420 $, pour la vidange des étangs aérés.
Toujours est-il que grâce à ce nouveau procédé de traitement doté d’équipements plus performants, la Municipalité sera donc en mesure de traiter les eaux usées provenant du secteur Village.
Le projet arrive bien à point pour le développement domiciliaire qui prend forme derrière l’école et l’aréna, lequel en est rendu à la phase 3.
Une rue longeant l’aréna, laquelle amène les services jusqu’à la rue Principale, est en train de voir le jour.
En raison de la flexibilité du procédé, Saint-Cyrille-de-Wendover pourra, dans une seconde phase de développement, s’occuper également des eaux usées en provenance des secteurs Hébert et des Bouleaux.
À ce propos, le maire Daniel Lafond a indiqué que le système FIR situé au Domaine Hébert sera désaffecté en temps et lieux puisqu’il ne répond plus aux exigences gouvernementales.
Le défi consistera alors à amener une conduite à partir du Domaine Hébert jusqu’au village, puis vers la nouvelle station, un projet qui pourrait se concrétiser en 2015 ou au plus tard en 2016 à un coût qui n’a pas encore été déterminé avec précision.
En ce qui a trait à la première phase, celle qui est en cours, elle devrait s’échelonner sur 27 semaines.
Cela veut dire que la mise en service de la nouvelle station devrait se faire à la mi-février 2015.
Toutefois, comme tient à le rappeler le directeur général de la Municipalité, des dispositions ont été prises avec l’entrepreneur afin que le service de traitement des eaux usées soit maintenu pendant la durée des travaux.
Mentionnons en terminant que pour financer ce projet, la Municipalité de Saint-Cyrille-de-Wendover utilisera, entre autres, les sommes disponibles dans le programme de remboursement de la taxe d’accise, soit 1 136 590 $, les remboursements de TPS et TVQ applicables, sans oublier une somme de plus ou moins 1,5 million $ provenant des surplus.
Un règlement d’emprunt viendra compléter la différence.
Même si celui-ci a été voté à une hauteur d’un peu plus de 3 millions $, le conseil municipal anticipe de pouvoir s’en tirer à 1,8 million $, selon l’évolution du dossier.
Une fois complété, le maire Lafond et son groupe auront réussi à régler un des dossiers majeurs pour le développement de Saint-Cyrille-de-Wendover, l’autre étant, bien sûr, celui de l’eau potable.