DRUMMONDVILLE. Le Centre-du-Québec fait partie des trois régions retenues par Metro dans le cadre d’un projet-pilote visant à favoriser l’accessibilité aux produits régionaux. La succursale du boulevard Lemire, à Drummondville, regorge de fruits et de légumes cultivés dans les environs.
L’auteure de ces lignes ne s’était pas annoncée avant d’arrêter à ce supermarché. Elle a apostrophé au hasard un commis du département des fruits et légumes qui était bien au fait du virage local qu’entreprend son employeur.
C’est même avec fierté qu’il a spontanément identifié, pour les besoins de ce reportage, bon nombre de produits cultivés tout près d’ici.
Sur les tablettes, sur trouvaient des haricots de Pierreville, des bleuets de Saint-Nazaire, des tomates du secteur de Saint-Joachim-de-Courval, de la laitue frisée, des concombres et des fèves mauves de Sainte-Brigitte-des-Saults, etc.
La variété des produits locaux disponibles diffère selon la période de l’année et la saison de récolte de chacun d’eux.
La politique d’achat local a 1 an
La directrice principale au service des affaires corporatives chez Metro, Marie-Claude Bacon, explique que, dans la région 17, ce projet-pilote se réalise en collaboration avec des partenaires, dont Développement bioalimentaire Centre-du-Québec.
Célébrant le 1er anniversaire de la politique d’achat local chez Metro, la bannière vient aussi de mener une expérience semblable dans les régions de Lanaudière et Chaudière-Appalaches. "Elles sont représentatives des conditions qu’on pouvait retrouver au Québec", fait-elle savoir.
Là-bas, un meuble spécifique a été conçu et identifié comme tel, sur lequel les produits régionaux sont placés. À Drummondville, du moins à la succursale du boulevard Lemire, les produits sont dispersés parmi l’ensemble des présentoirs, mais les consommateurs peuvent reconnaître qu’il s’agit de fruits ou légumes locaux, sinon du Québec.
Des tests chez Super C
Mme Bacon ne veut toutefois pas renier les efforts des magasins Metro indépendants qui, depuis longtemps, sont sensibles à l’importance de l’achat local. "Il restait davantage de travail à faire auprès des franchisés", admet-elle.
Ce projet-pilote permet donc d’expérimenter et de vivre toutes sortes d’apprentissages, à plus petite échelle, afin de développer un modèle efficace et profitable pour l’ensemble du Québec.
"On teste aussi chez Super C, qui est une bannière d’escompte, pour savoir si les clients seraient ouverts à retrouver des produits de la région. C’est ce qu’on est en train de vérifier", conclut Mme Bacon.