DRUMMONDVILLE. Si le décès par électrocution d’un homme de 40 ans est survenu à 2 h de la nuit, il aura fallu attendre les 9 h du matin avant que les autorités policières interviennent sur place, soit lorsqu’elles ont été saisies de cette macabre découverte.
C’est un appel reçu vers 9 h 15 qui a informé les policiers de la Sûreté du Québec qu’un corps inconscient avait été découvert sous un pylône derrière une résidence de la rue Plessis à Drummondville.
Les services d’urgence étant appelés sur les lieux, la victime a aussitôt été transférée à l’hôpital Sainte-Croix, où le décès a été confirmé. La mort de l’individu a été instantanée, rapporte le coroner Yvon Garneau, qui a ouvert une enquête, en collaboration avec la Sûreté du Québec.
Selon Mélanie Dumaresqu, porte-parole de la SQ, aucun élément criminel, à première vue, ne semble présent dans cette tragédie. "L’hypothèse d’un geste volontaire est considérée", informe-t-elle.
Lorsque L’Express s’est rendu sur place, deux citoyens discutaient devant le domicile derrière lequel la découverte a été effectuée. Les deux hommes ont préféré ne pas commenter ce triste événement.
Sur Facebook, des Drummondvillois partagent avoir entendu un bruit effroyable durant la nuit.
Un délai de 7 h
Annie Beaudoin, conseillère en communication d’Hydro-Québec chargée des relations avec le milieu en Mauricie et au Centre-du-Québec, confirme qu’environ 15 000 abonnés ont été privés d’électricité de 2 h à 2 h 20 cette nuit. Une deuxième panne mineure serait survenue vers 10 h ce matin, mais n’aurait aucun lien avec la tragédie nocturne.
Ses explications permettent de comprendre un peu mieux le délai survenu entre l’électrocution et la découverte du corps. Selon elle, Hydro-Québec intervient dès qu’une panne sévit, sans nécessairement connaître la cause du bris de service.
"Nous avons suivi les procédures habituelles", commente cette dernière, spécifiant qu’il a été possible de rebrancher rapidement le réseau sur un autre poste.
Par la suite, un patrouilleur d’Hydro-Québec se déplace, comme ce fut le cas ce matin, pour s’assurer que le service continuait d’être offert en toute sécurité.
Mme Beaudoin n’était pas en mesure de spécifier combien d’électrocution semblable, impliquant des pylônes d’Hydro-Québec, avait eu lieu dans la province au cours de la dernière année.