DRUMMONDVILLE. C’était jour de fête à la brésilienne, ce jeudi avant-midi 10 juillet, au siège social de Soprema Amérique du Nord, rue J.-B. Michaud, à Drummondville, alors qu’en compagnie d’une multitude de personnalités des milieux des affaires et de la politique, on a souligné en grande pompe l’ouverture officielle d’un bureau d’affaires à Sao Polo, et ce, moyennant un investissement de l’ordre de 1 million $.
Pour l’occasion, les invités ont été accueillis sous un chapiteau au son de la musique brésilienne et ont eu même droit avant l’annonce des choses plus sérieuses à une prestation du groupe de danse folklorique Sarandeiros, troupe actuellement de passage chez nous dans le cadre du Mondial des cultures.
Et pour en rajouter davantage, le directeur général, Richard Voyer, avait retenu les services de jeunes joueurs de soccer arborant le traditionnel chandail jaune de l’équipe qui a connu une douloureuse défaite, il y a quelques jours à peine.
Porte d’entrée
En compagnie de Daniel Nadeau, directeur du développement des affaires internationales, M. Voyer a su démontrer l’importance de cette autre étape du plan de développement de Soprema Amérique du Nord, laquelle entraînera des retombées de toutes sortes à Drummondville.
Pour un, Daniel Nadeau a indiqué que l’établissement de cette filiale au Brésil, qui est effective depuis la fin de 2013, assure à Soprema une présence permanente «sur ce territoire au potentiel immense».
Pour bien démontrer le sérieux de ses affirmations, M. Nadeau a rappelé que le Brésil est le sixième pays le plus populeux de la planète avec ses 200 millions d’habitants.
«Le Brésil devrait voir ses investissements en construction atteindre 1 000 milliards de dollars US d’ici 2012», a fait miroiter le directeur du développement des affaires internationales chez Soprema.
De son côté, Richard Voyer a bien démontré que son entreprise, qui se spécialise dans la fabrication de produits et de revêtements d’étanchéité pour la construction et le génie civil, avait bien fait ses devoirs.
«Des signes laissent déjà croire aura du succès dans ce marché rempli de promesses. En effet, l’industrie de l’étanchéité est estimée annuellement à près de 60 millions de mètres carrés et de 30 millions de mètres carrés seulement pour les membranes d’étanchéité», a exprimé le directeur général de Soprema Amérique du Nord.
Et il n’y a pas que le Brésil qui intéresse l’entreprise drummondvilloise, c’est toute l’Amérique du Sud qui pourra éventuellement bénéficier de l’expertise de Soprema car l’ouverture d’une usine là-bas dans quelques années n’est pas impossible à la suite d’une évaluation du marché et du potentiel d’implantation réalisée par le Service des délégués commerciaux du Canada via le Programme de coopération pour l’investissement.
MM Voyer et Nadeau se gardent de crier victoire trop vite cependant car ils sont les premiers à reconnaître que la route sera longue avant d’entrevoir de grands succès.
À cet égard, Richard Voyer a rappelé qu’à sa 10e année de présence en Asie du Sud-Est, Soprema a été très heureuse l’an passé, pour la première fois, de ne pas perdre de l’argent là-bas.
«Le succès et l’argent viennent avec beaucoup d’efforts. Ça prend aussi du sérieux pour éviter les gouffres financiers. Il faut aussi savoir tirer des leçons des défaites», a-t-il dit en pointant les membres de la troupe de danse qui ont bien mal accueilli l’élimination du Brésil.
Des retombées
Bien sûr, malgré toutes ces paroles sages, Richard Voyer affirme que cette aventure au Brésil va s’avérer fort positive et entraîner des retombées significatives à Drummondville à plusieurs égards dont chez le personnel.
Il a confirmé que tous les services vont être appelés à contribuer d’une façon ou d’une autre et que certains auront la chance d’aller faire leurs preuves en Amérique du Sud pour un temps.
Même si M. Voyer parle d’un investissement à long terme, il en a surpris plusieurs en avançant que d’ici trois ans, cette percée sur le marché de l’Amérique du Sud devrait permettre de doubler la production dans le secteur des spécialités.
Ce n’est pas rien lorsque l’on apprend que les spécialités constituent environ 25% de la production drummondvilloise.
Daniel Nadeau a précisé de son côté que pour mettre toutes les chances de son côté Soprema a établi des partenariats d’affaires avec de gros joueurs brésiliens dont Odebrecht, un entrepreneur général international, et Proassp, le plus grand bureau d’architectes spécialisé en étanchéité au pays.
Incidemment, une représentante de cette firme, Virginia Pezollo, et le responsable du développement des affaires de Soprema pour le territoire brésilien, Igor Maria Zotti, étaient présents à cette ouverture officielle pour y ajouter un peu plus de couleur du pays, même si M. Zotti est d’origine italienne.
L’équipe de Soprema à Sao Paulo ne compte que trois personnes pour le moment, mais bénéficie du soutien des employés du siège social nord-américain de Drummondville.