DRUMMONDVILLE. Accompagné de talentueux invités, Paul Daraîche a comblé ses admirateurs, hier au parc Woodyatt, en livrant une vingtaine de ses plus grands succès.
Sa formule des duos, présentée en exclusivité au Mondial des cultures, a permis à ceux qui ne connaissaient Paul Daraîche que par le nom de découvrir et d’apprécier son œuvre. Les autres qui ont appris à le connaître au fil de ses 47 années de carrière ne sont pas non plus rester sur leur faim.
Dès son entrée, la foule s’est montrée très enthousiaste, et ce, avant même qu’il entonne les premières paroles de son grand succès «Showtime». «Le show va commencer. Tous les artistes, vous devez vous préparer… Le public est plaisant est là et nous attend», a-t-il chanté, accompagné de guitare électrique, de clavier et de batterie. Le ton était donné. «Quand revient le printemps» a suivi. C’est après celle-ci qu’il a pris le micro pour s’adresser à son public pour la première fois et non la moindre.
Il a mentionné à quel point il trouvait le site magnifique et a remercié les gens d’être présents malgré la pluie. «C’est un cadeau que vous me faites. Ça me touche énormément», a-t-il indiqué.
Paul Daraîche a sorti son harmonica lors du duo avec Cindy Daniel. La voix de cette dernière a amené un vent de fraîcheur sur la scène et les deux avaient une belle complicité.
Tout de suite après, c’est Maxime Landry qui a rejoint l’icône du country québécois sur les planches. Ils ont chanté «Dis papa», qui fait référence à la perte du paternel, ce qui rejoint le jeune homme; celui-ci ayant traversé cette épreuve dans son enfance.
Pendant un court moment, une ondée a traversé la Grande Place, ce qui a donné lieu à de belles images sur les écrans géants. Paul Daraîche semblait alors se trouver de l’autre côté d’un rideau de pluie. Les gouttes n’ont tombé que quelques secondes, assez pour que les imperméables soient redéployés.
Après avoir fait rire la foule en parlant des expressions d’antan de son père, Paul Daraîche a accueilli Yves Lambert, qui s’est fait aller les bottines. Les gens se sont aussitôt mis à taper des mains au son de la pièce «Le chasseur».
Avec Laurence Jalbert, il s’est amusé et a pris le temps de ricaner avec elle à la fin de «Je pars à l’autre bout du monde».
Vers le milieu du spectacle, il s’en est donné à cœur joie sur sa guitare électrique en chantant que la musique fait partie de sa vie et qu’elle est sacrée pour lui.
Les prestations en compagnie de Daniel Lavoie et de Mario Pelchat qui ont suivi ont été visiblement des plus appréciées. Le second a d’ailleurs raconté la première fois qu’il a rencontré Paul Daraîche et comment ce dernier était devenu un modèle.
«Jamais j’aurais cru, ce soir-là, que j’allais produire cet album, très important», a-t-il mentionné, au sujet du 27e opus du chanteur country. D’ailleurs, les artistes présents sur scène avec M. Daraîche font partie de ceux avec qui il a enregistré les chansons qui se retrouvent sur l’album en question.
En alternant les solos et les duos avec ses invités, le rythme du spectacle était constant et jamais les gens n’ont décroché. Après un pot-pourri de cinq grandes chansons country américaines qui ont influencé l’œuvre de l’homme, les invités sont remontés sur scène chacun leur tour pour l’accompagner une seconde fois.
Tout au long du spectacle, Paul Daraîche y est allé de quelques anecdotes amusantes. Il a aussi officiellement présenté son fils, Dan, à la batterie. Lorsque le tour est venu pour les musiciens de montrer de quoi ils se chauffaient, ceux-ci ont joué un «reel» à une vitesse grand V. Leur performance leur a valu une ovation debout.
Pour la dernière pièce, Paul Daraîcheet ses invités ont interprété «À ma mère», sans doute la plus attendue du spectacle. Debout, les spectateurs se sont laissés bercer et emporter par la mélodieuse pièce.
La pluie
Peu de temps après avoir travaillé d’arrache-pied pour sécher la scène afin de permettre les représentations des ensembles de l’Écosse et la Finlande, en début de soirée, hier, la pluie a joué les trouble-fête de nouveau. Les troupes n’ont donc pas pu monter sur la scène.
Avant que la pluie cesse, les festivaliers qui attendaient patiemment le spectacle de Paul Daraîche se promenaient sur le site ou apprenaient la danse latine, dans la Folkothèque. Dans les allées du souk international, les commerçants s’ennuyaient. Les gens se concentraient principalement sur la Grande Place, dans les bistros SAQ ou dans le sentier des artisans. Malgré la grisaille, ils étaient malgré tout nombreux à vouloir assister au spectacle.