DRUMMONDVILLE.La possibilité qu’un hélicoptère puisse atterrir sur un espace dégagé dans la cour du pénitencier de Drummondville, un peu à la manière des trois évadés d’Orsainville, a fait l’objet d’une question posée par L’Express au Service correctionnel du Canada cette semaine.
Comme nous le faisions remarquer dans un article précédent, un bon pilote pourrait facilement faire atterrir un hélicoptère près du terrain de balle, situé dans la cour de l’Établissement Drummond, tel que le montre une photo aérienne (ci-contre) prise par notre photographe Ghyslain Bergeron.
En fait, la question, à savoir si les autorités sont conscientes qu’un tel scénario se réalise, a été acheminée à Laval où se trouve le département «Communication et services exécutifs» et la réponse nous a été transmise par Jean-François Cusson, coordonnateur régional, Liaison avec la collectivité.
La réponse est très générale mais les médias doivent faire avec: «Assurer la sécurité des établissements, du personnel, des détenus et du public est la priorité du Service correctionnel du Canada (SCC). Le SCC prend très au sérieux les possibilités d’évasion par tous les moyens, incluant par hélicoptères et autres aéronefs. Des mesures de sécurité sont en place dans les établissements correctionnels fédéraux pour minimiser les incidents d’évasion et pour intervenir si un tel évènement se produit. Le SCC collabore avec plusieurs organismes fédéraux afin de s’assurer que les mesures appropriées soient prises pour que les espaces aériens désignés/restreints soient appliqués dans les zones où se trouvent des pénitenciers fédéraux. Ces espaces limités sont indiqués dans le Manuel des espaces aériens désignés de NAV CANADA».
Il faut noter ici que l’Établissement Drummond est de juridiction fédérale alors que celui d’Orsainville, le Centre de détention de Québec, est de juridiction provinciale. D’ailleurs, le gouvernement du Québec vient d’ordonner une enquête administrative sur les manquements en matière de sécurité entourant l’évasion par hélicoptère de Serge Pomerleau, Yves Denis et Denis Lefebvre, survenue samedi soir dernier. Du reste, ils sont toujours recherchés.