DRUMMOND Pour récupérer une partie des 3 $ sur 4 $ de produits de vente en ligne échappant aux commerçants drummondvillois, comme à ceux du Québec, trois organismes du milieu ont fait appel au Service aux entreprises de la Commission scolaire des Chênes (CSDC) pour offrir un atelier de formation susceptible de les aider à combler le retard.
Le défi en vaut la peine car, comme l’a indiqué Guy Drouin, directeur général de Commerce Drummond, les chiffres démontrent que le commerce en ligne est en pleine croissance au Québec.
«Il est urgent d’aider nos PME à se prendre en main en ce qui a trait à la vente en ligne, sachant que les Québécois à eux seuls dépensent 7,3 milliards $ par année sur le Web», a affirmé M. Drouin lors d’une conférence de presse, mercredi avant-midi, réunissant les partenaires en question à la Place Saint-Frédéric.
Outre la CSDC et Commerce Drummond, le Centre local d’emploi de Drummondville (Emploi-Québec) et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Drummond (CCID) constituent les autres organismes derrière une telle initiative, lesquels ont fait appel à des intervenants qualifiés dans le domaine dont le CEFRIO, Formation Québec en réseau et le chroniqueur techno le plus branché, François Charron.
Unité mobile de formation
Non seulement l’atelier destiné aux commerçants sera unique, mais le lieu le sera également car l’on a fait appel à l’Unité mobile de formation pour y accueillir de 10 à 12 «élèves» à la fois.
L’Unité mobile est cette salle de formation aménagée dans une remorque de 53 pieds équipée de postes informatiques et de plusieurs outils technologiques tels qu’un écran interactif et Internet haute vitesse.
Comme l’a rappelé Johanne Lachapelle, coordonnatrice au Service aux entreprises, l’Unité mobile de formation est une réalisation du CEFRIO et de ses partenaires, laquelle a été présentée en grande première à Drummondville il y a quelques mois.
«Il s’agit d’un projet pilote de formation professionnelle visant les PME du Québec qui a pour objectif de stimuler l’innovation, tout en réduisant les coûts de formation et en déplaçant la formation littéralement à la porte des entreprises», a expliqué Mme Lachapelle en indiquant que cette fois l’atelier vise la vente en ligne au lieu des formations comme la métrologie ou la symbolisation en soudage.
François Charron
Cette fois, comme l’a indiqué Magalie Houle, présidente sortante de la CCID, c’est François Charron qui a reçu le mandat de concevoir cet atelier.
Son défi ne semble pas simple puisqu’il consiste à faire en sorte de métamorphoser une PME locale qui ne vend pas sur le Web en entreprise capable de rejoindre des clients partout sur la planète, et ce, de manière autonome et avec un petit budget.
Par la magie justement des nouvelles technologies, M. Charron s’est immiscé à l’intérieur de l’Unité mobile pour confier qu’il avait le sentiment du devoir accompli.
Le spécialiste a ajouté que les participants pourront également apprendre des recettes pour améliorer la visibilité sur Internet, augmenter leurs ventes et attirer de nouveaux clients.
À cet égard, Anne Vilandré, agente de développement à Formation Québec en réseau, a fait savoir que l’atelier est accessible à celui ou à celle bénéficiant d’une connaissance de base sur Internet, sans pour autant être un spécialiste.
«À la fin de la journée de formation, les participants auront non seulement leur boutique en ligne, mais auront également appris à utiliser les outils pour gérer celle-ci au quotidien», a promis Johanne Lachapelle.
Les ateliers se tiendront entre les mois d’août 2014 et mars 2015.
Ils pourront donc accueillir au total une trentaine d’entrepreneurs désireux de se lancer dans le commerce électronique.
De son côté, Robert Laporte, conseiller au service aux entreprises du Centre local d’emploi de Drummondville, a indiqué que cet atelier de formation apparaissait comme une suite logique au colloque Affaires commerciales tenu en février dernier.
Incidemment, les participants aux deux derniers colloques de Commerce Drummond auront la priorité d’inscription, mais il ne semble pas faire de doute qu’il y aura d’autres places disponibles.
Pour s’inscrire, il faut d’ailleurs contacter le Service aux entreprises de la CSDC au 819 478-6700, poste 6619.
«C’est une occasion en or pour les employeurs de faire un pas de plus, de se former pour s’outiller davantage et pour faire face à la concurrence de plus en plus accrue du Web», a bien résumé M. Laporte non sans rappeler qu’Emploi-Québec y est allé de sa contribution afin de permettre à un maximum d’entreprises d’avoir accès à cette formation autorisée par le consortium des commissions scolaires appelé Formation Québec en réseau.
À-propos du commerce en ligne –Selon une étude à laquelle le CEFRIO a pris part en 2013, il appert que 70% des internautes québécois ont effectué au moins un achat en ligne. Il s’agit d’une augmentation de 10 points de pourcentage par rapport à l’année précédente et de 12 points sur la base des adultes… –Toujours selon cette étude, les articles les plus populaires sur Internet sont encore les billets de spectacle, de cinéma ou de divertissement, une catégorie dans laquelle au moins 25% des Québécois ont fait un achat en 2013. Ils sont suivis des voyages, des réservations de transport ou d’hébergement et forfaits de vacances (21% des adultes), puis des articles de mode et accessoires (20%)… –85% des internautes, soit 68% des adultes, consultent au moins une source en ligne avant d’effectuer un achat, que ceux-ci soient en ligne ou en magasin, et 62% disent considérer les avis ou recommandations sur Internet…