NICOLET. C’est en présence de la ministre de la Sécurité publique, Lise Thériault qu’a eu lieu la pelletée de terre symbolique du nouveau pavillon de formation de l’École nationale de police du Québec (ENPQ), ce lundi.
Amorcé il y a déjà quelques semaines, au coin du boulevard Louis-Fréchette et de la rue Mgr-Brunault, l’édifice doit être prêt d’ici l’été 2015. Il sera relié au bâtiment principal par une passerelle.
L’investissement de 10,7 millions $, autofinancé par l’ENPQ, offrira trois niveaux pour donner de la formation spécialisée, soit un sous-sol, un rez-de-chaussée et un étage.
Le pavillon inclura des plateaux de simulation pour de la formation en intervention physique, un dojo, des locaux pour la formation en sécurité publique ou en intervention tactique, ainsi qu’une d’audience, des salles d’interrogatoire, des salles de classe et des plateaux multifonctionnels.
À cela s’ajoute un plateau d’exercice de combat rapproché, ce qui était inexistant à l’ENPQ, et même au Québec. Les policiers devaient s’exiler pour s’entraîner dans des situations particulières où ils doivent tirer du fusil dans des espaces parfois restreints.
La construction du nouveau pavillon signifie que l’ENPQ délaissera l’ancien «Foyer» pour personnes âgées. Le bâtiment, qui a de graves problèmes d’affaissement, sera d’ailleurs démoli après les travaux. Il fera place à un stationnement et des espaces verts.
Le nouveau pavillon libérera également l’ancien Palais de Justice de Nicolet, puisque l’ENPQ doit cesser sa location à la Société québécoise des infrastructures (SQI) à compter de l’été prochain.
Demeurer un chef de file
La directrice générale, Marie Gagnon, estime que le nouveau pavillon permettra de moderniser et de compléter l’offre de formation policière à l’ENPQ.
Elle souligne que la réalité du métier de policier a évolué depuis les derniers investissements réalisés à l’ENPQ, au début des années 2000. «La complexité des fonctions de travail liées à la sécurité, l’enrichissement des offres de formations et la diversification de notre clientèle imposent des infrastructures à la fine pointe», note la directrice générale.
«Je suis convaincue qu’avec cet ajout, l’École saura répondre aux besoins grandissants de la société en matière de sécurité publique», lance la ministre Lise Thériault. Tous les corps policiers doivent faire face à des défis à une ère où il faut s’adapter constamment.»