SANTÉ – Au moins six des 42 résidences de Durham-Sud dont la présence de radon a été analysée l’hiver dernier sont problématiques et risquent de compromettre la santé de ses occupants à long terme si rien n’est fait.
Les résultats obtenus révèlent que les six résidences en question dépassent 200 becquerels, soit la limite que les autorités canadiennes conseillent de ne pas dépasser. Trois autres maisons se situent entre 150 et 200 becquerels, ce qui correspond à un niveau plus élevé que le seuil établi par les États-Unis, qui est de 150 becquerels. Chez nos voisins du sud, au-delà de cette limite, les propriétaires doivent réaliser des mesures de correction ou d’atténuation.
Selon le responsable du dossier radon au Comité de citoyens de Durham-Sud, Martin Lemmens, les résultats varient énormément d’une maison à l’autre, allant d’aussi peu que 18 becquerels à 1258 becquerels dans le pire des cas.
«C’est la première fois que je voyais cette situation-là, en concentration aussi élevée», note M. Lemmens au sujet de la maison dont la concentration était de 1258 becquerels. En plus d’avoir un taux anormalement élevé au premier étage, la concentration de radon dépassait également la norme au deuxième étage, ce qui est plutôt rare puisque le radon est un gaz lourd qui est surtout présent au sous-sol et au premier étage.
Voyant les résultats élevés au premier étage, un détecteur numérique a été mis en place à différents endroits dans la maison, en rotation, pouvant transmettre des résultats aux deux jours. «C’est là qu’on s’est aperçu que même au deuxième étage, il y avait un problème qui était important», raconte M. Lemmens.
Les détecteurs dans les 42 maisons ont été installés le 7 décembre et retirés le 8 mars. Ils ont été envoyés dans un laboratoire aux États-Unis, pour analyse. Les résidents ont reçu les résultats en avril et les ont tous transmis à M. Lemmens. Ces trois mois de tests coïncident avec période où les gens ouvrent peu ou pas les fenêtres, ce qui permet d’avoir la concentration réelle de radon.
Ce sont surtout les résidences bâties sur le roc ou sur un sol contenant de l’uranium qui présentent un problème, qu’elles soient neuves ou âgées. Le gaz peut notamment s’infiltrer dans la maison par des fissures présentes sur le béton.
«Sous le plancher de ciment de la cave, il y a une pression qu’exerce le radon. Il s’agit de créer une ouverture et, par un système de tuyaux et d’un système de ventilation, de permettre au radon d’être amené à l’extérieur de la maison», explique Martin Lemmens au sujet des mesures correctives.
Rappelons que le radon est un gaz naturellement présent dans l’environnement. Il est incolore et inodore.
Les propriétaires de Durham-Sud qui n’ont pas fait l’analyse du radon et qui désireraient le faire l’hiver prochain peuvent contacter M. Lemmens.