ÉCONOMIE.Descente en eau vive. C’est le titre que Peter Hall, vice-président à Exportation et Développement Canada (EDC), a donné à son exposé sur les prévisions économiques de 2014 et 2015 alors qu’il était conférencier devant 300 convives invités par la Société de développement économique de Drummondville, la semaine dernière.
Un habitué des conférences à Drummondville, Peter Hall s’applique à analyser les statistiques et les conjectures internationales. Cette fois, il avance que l’économie mondiale passe à la vitesse supérieure.
«Cette accélération, dit-il, ne saute pas aux yeux, pas plus d’ailleurs que la montée du niveau d’un grand lac après une pluie torrentielle. Pourtant, la force du courant de son effluent, la rivière tout au bout du lac, laisse peu de doute quant à la direction qu’empruntera le torrent à venir. La dynamique animant l’économie n’est pas très différente. Les excès du dernier cycle ont été épongés depuis déjà un bon moment grâce à des années de dynamisme en berne, mais voilà que le refoulement de l’activité vient grossir l’imposante vague formée par la demande comprimée. Ce phénomène est particulièrement évident dans l’économie américaine, mais il existe aussi ailleurs sur la planète. Il est à ce jour la meilleure preuve que la croissance mondiale repart et qu’elle se manifeste dans un nombre grandissant d’économies».
Selon lui, les consommateurs dans les riches économies ont différé leurs achats pendant des années. «Toutefois, l’examen des besoins fondamentaux annonce un sursaut imminent de la croissance, qui se produit déjà dans certains secteurs… De fait, la croissance est sur le point de se transformer en un torrent impétueux qui nous prendra par surprise».
Au classement provincial, Peter Hall voit venir une embellie québécoise l’an prochain. «En 2014, le Québec devrait aussi faire les frais des contraintes de capacité dans le secteur minier et de la faiblesse des cours de l’aluminium. La belle province devrait ainsi inscrire une croissance de 4 % cette année pour ensuite dominer le classement en 2015 à la faveur d’une croissance à l’exportation de 7 % impulsée par les industries de la foresterie et de l’aéronautique.
Fonds d’Incubation: près de l’objectif
Par ailleurs, toujours en marge de ce dîner-conférence, le directeur général de la SDED Martin Dupont a profité de l’événement pour remercier un généreux partenaire du Fonds d’Incubation, soit la Banque Scotia (15 000$). Lors de l’assemblée générale annuelle, la RBC Banque Royale (10 000$) avait également offert son aide financière.
«Déjà 50 000 $ ont été amassés en voie d’atteindre l’objectif», a fait remarquer M. Dupont. Créé à l’intention des entreprises situées dans l’Incubateur industriel, le Fonds d’Incubation permettra aux incubés d’avoir accès à de l’aide financière pour réaliser des projets ou des activités ponctuelles reliées à leur champ d’action.