TRIBUNAL. Des prêts commerciaux effectués à Direct Lab Drummondville peinent toujours à être remboursés. L’échec de l’entreprise drummondvilloise survenu en 2013 a forcé la SDED et le Fonds local de solidarité MRC de Drummond à entreprendre des procédures judiciaires auprès des entrepreneurs pour revoir la couleur de leurs investissements.
La SDED réclame à Daniel Beaulieu, Jean-Marie Pomerleau et Benoit Delorme un montant de 56 054,53 $ en capital et intérêts, majorée des intérêts au taux de 4,5 % l’an, et ce, à compter du 29 juin 2013, jusqu’à concurrence de leur cautionnement respectif au montant de 18 750 $ pour chacun d’eux.
Quant à lui, le Fonds local de solidarité MRC de Drummond exige que ces mêmes individus lui remboursent 38 214 $ en capital et intérêts, majorée des intérêts au taux de 7 % l’an, et ce, dès le 29 juin 2013, jusqu’à concurrence de leur cautionnement respectif au montant de 12 500 $ pour chacun d’eux.
Ces trois entrepreneurs étaient engagés dans le démarrage de Direct Lab Drummondville, auquel s’était joint Fernand Laflamme qui est le seul à avoir remboursé les montants en souffrance.
Une entreprise autonome
À l’instar du réseau de succursales de Direct Lab qui sont toujours en activité au Québec et aux États-Unis, l’entreprise drummondvilloise opérait en toute légalité sous cette raison sociale. Toutefois, elle demeurait une entité complètement indépendante.
Alors que les autres succursales sont plutôt spécialisées dans la vente et la distribution, la vocation de la défunte entreprise drummondvilloise devait se concentrer sur la fabrication de lentilles ophtalmiques dans les locaux qu’elle occupait jadis au 2420, rue Letendre.
Ce projet s’est finalement avéré un échec et l’entreprise a cessé ses activités en 2013. "On a eu des problèmes. L’entreprise a été fermée. La banque a saisi les actifs. Ils ont été vendus. Il n’y a pas eu assez d’argent pour payer tout le monde. Le CLD a entrepris des poursuites pour les cautions personnelles des administrateurs", résume Jean-Marie Pomerleau. Lorsque contacté par L’Express, ce dernier ne pouvait dire s’il était en mesure de rembourser.
Pour l’avocat nommé par les demanderesses, Me Jean-François Brouillard, le dossier suivra la voie légale que prévoit le code de procédures civiles, en de tels cas.
Annuellement, la SDED gère environ 1 million $ de fonds d’aide visant à soutenir l’entrepreneuriat dans la région. Malgré le suivi et la vérification effectués afin de s’assurer que ces sommes génèrent d’autres investissements, ce qui représente la grande majorité des cas, il s’avère en de rares occasions que des projets ne soient pas viables.
L’échec de Direct Lab pénalise sévèrement les fonds à partir desquels les prêts avaient été consentis, et ce contexte fragilisant justifiait de telles procédures devant les Tribunaux.