SCOLAIRE. À la rentrée 2013, Jean-Raimbault était la première école secondaire publique de Drummondville à imposer le polo obligatoire. Au retour des prochaines vacances estivales, La Poudrière emboîtera le pas grâce à l’adoption d’une règlementation qui comprendra néanmoins certaines distinctions.
C’est le conseil d’établissement qui avait mandaté la direction de l’école secondaire La Poudrière d’explorer la possibilité d’imposer l’uniforme scolaire. "On a sondé le personnel de l’école et l’ensemble des parents", explique Maude Trépanier, directrice à la Poudrière.
Des responsables ont appelé tous les parents d’élèves, incluant ceux dont les enfants fréquenteront l’établissement en septembre prochain. À l’inverse, les parents des élèves qui quitteront au terme de la présente année scolaire n’ont pas été contactés.
Le but de l’opération était clair : exposer la problématique aux parents et leur demander leur position, sans chercher à imposer une option plus qu’une autre.
La réalité est que l’école, comme la plupart des établissements scolaires, doit faire un grand nombre d’interventions concernant la tenue vestimentaire des élèves, qui portent des chandails violents ou carrément indécents.
Une adhésion impressionnante
La direction avait convenu que, pour aller de l’avant avec ce projet, les parents devaient se prononcer en faveur du chandail obligatoire dans une proportion de 80 %. La barre était haute. Au terme du sondage, 82 % d’entre eux ont donné leur consentement. "C’est impressionnant", commente Mme Trépanier.
Lorsque le résultat du vote a été communiqué aux élèves, les plus réfractaires ont exprimé leur mécontentement dans les corridors, mais tout est rentré dans l’ordre rapidement. "On n’a pas eu d’autres commentaires", relate la directrice. Il faut dire que les élèves auront leur mot à dire pour la suite du processus. Ils pourront choisir les modèles de t-shirt ou de polo qu’ils désirent ainsi que les couleurs qu’ils préfèrent.
Cinq entreprises ont participé à l’appel d’offres. Les familles moins nanties pourront bénéficier d’une entente de paiement. Une friperie sera également implantée pour redistribuer à prix modique les chandails usagés qui appartenaient à d’anciens élèves. En outre, les élèves qui font partie de l’équipe des Patriotes ou de programmes particuliers ayant déjà des chandails identifiés pourront continuer de les porter sans problème. "Avec le taux d’adhésion, on voit qu’il y a un besoin", constate Mme Trépanier.
Jeanne-Mance et Marie-Rivier disent non
Les autres écoles secondaires publiques de la Commission scolaire des Chênes, soit Jeanne-Mance et Marie-Rivier, n’envisagent pas imposer l’uniforme obligatoire.
Le directeur de Jeanne-Mance, Serge Grégoire, préfère s’en tenir à son système disciplinaire qui est appliqué rigoureusement. Au besoin, l’école prête des chandails aux élèves qui sont vêtus inconvenablement. Pour sa part, la directrice de Marie-Rivier, Denyse Landry, affirme que la question ne s’est pas posée à son école. Pour l’instant, un code vestimentaire a été affiché dans toutes les classes et intégré à l’agenda des élèves. "On va évaluer éventuellement si le nombre d’interventions a diminué grâce à cette méthode", communique-t-elle.