L’assemblée générale annuelle de la Caisse Desjardins de Drummondville, à laquelle ont assisté des centaines de membres et d’employés, permet de conclure que le délicat projet d’optimisation du réseau de distribution bénéficie de l’acceptabilité sociale.
À cet égard, le signal le plus éloquent vient du fait que les membres du conseil d’administration dont les postes étaient en élection ont tous été reconduits sans opposition.
Réélue pour un mandat de trois ans, la présidente, Johanne Marceau, continuera d’Å“uvrer à la tête de l’organisation. Le même sort est réservé au secrétaire Robert Beauchemin ainsi qu’aux administrateurs Jean Balleux, Josianne Lauzière et Pascal Pelletier. Le comité de surveillance, quant à lui, comptera de nouveau Jean-Paul Désilets à titre de président, et Denise Gauthier, comme secrétaire.
Quelques questions, sans plus
Une présentation claire a porté sur le projet d’optimisation du réseau de distribution, impliquant la fermeture des succursales Saint-Simon, le 7 mars dernier, et qui prévoit celles de Sainte-Thérèse et de Saint-Jean-Baptiste en novembre ou décembre prochain. Le sujet est sensible, convient le directeur général, René Lamothe. Une vidéo donnant la parole à des membres de Desjardins, sans censure, a été diffusée durant l’assemblée, démontrant la diversité des opinions par rapport à ce virage. Certains étaient pour, d’autres contre. Dans la salle, quelques prises de parole ont questionné les fermetures, sans plus.
Il faut dire que les dirigeants avaient mis la table pour expliquer les raisons de telles décisions, prises après deux ans de travail et de consultation. « Diriger, c’est prévoir », a plaidé Mme Marceau. Compétition féroce, changements des habitudes d’utilisation, nouvelles technologies et pratiques d’affaires font partie des motifs considérés dans la planification stratégique 2013-2016. « Ne pas tenir compte de ces tendances serait irresponsable », a-t-elle répété. 2013 marquait donc l’an 1 de cette nouvelle ère, où la rentabilité de la Caisse se conjugue à l’adaptabilité du marché et l’expérience membre.
Un service de navette
Ce dernier point motive l’accompagnement personnalisé qui aidera les membres à vivre le virage de la Caisse Desjardins de Drummondville. Par exemple, les dirigeants promettent qu’un service de navette sera implanté pour desservir la clientèle pénalisée par la fermeture des quelques succursales. Impossible de dire pour l’instant la nature ni la fréquence du service, car le tout dépendra des besoins que les usagers exprimeront. « On va s’adapter », ont commenté à L’Express M. Lamothe et Mme Marceau.
Sensible à la clientèle du troisième âge, un projet pilote se déroule actuellement aux Terrasses de la Fonderie où les résidents peuvent effectuer des transactions sur place. Cette avenue pourrait être développée davantage.
De plus, la mission de certaines succursales sera revue. Ainsi, celles qui offriront des services conseils seront ouvertes beaucoup plus longtemps. Il importait d’agir en ce sens, car la Caisse Desjardins de Drummondville figurait en dernière position des institutions bancaires de la région concernant ses heures d’ouverture.
« On est très transparents. Les gens ont eu le portrait de la situation », a conclu le duo de direction qui s’est dit satisfait de l’assemblée.
Dans L’Express du 11 mai, il sera possible de connaître les détails entourant la vente des immeubles des centres Saint-Joseph, Saint-Simon, Sainte-Thérèse et Saint-Jean-Baptiste.
Bilan 2013
-Les membres se partageront à la fin mai une ristourne de 4,2 M $
– Les excédents d’exploitation de la Caisse sont de 5 791 000 $
-Le volume d’affaires sous gestion a atteint 2 537 575 100 $ (hausse de 6,2 %)
-L’actif de la Caisse s’établit à 1 369 471 000 $ (hausse de 3,6 %)
-L’avoir de la Caisse totalise 155 260 000 $ (hausse de 6,2 %).