Locataires des installations chez Rose Drummond, les serres René Fontaine ont mis en marché, au début d’avril, la fraise de serre La Frissonnante qui se retrouve déjà sur les tablettes de plusieurs Metro du Québec. Cette production innovante promet d’atteindre 70 tonnes de fraises annuellement d’ici environ un an, moyennant 1 million $ d’investissements.
Plus de 14 000 kilos de savoureuses fraises de serres produites à Drummondville sans pesticides ni fongicides font leur entrée chez Metro. Cette entente a été conclue à la suite d’un projet pilote réalisé durant la période des Fêtes dans deux épiceries Les 5 Saisons, où La Frissonnante d’hiver a conquis les clients avec sa chair rouge et juteuse. "Le commentaire le plus éloquent est que ce produit se vend en totalité", relate Marie-Claude Bacon, directrice principale au service des affaires corporatives.
Metro s’est alors engagé à acheter la quasi-totalité de la production des serres René Fontaine, permettant du même coup à cette entreprise qui se spécialise depuis 1999 dans la culture de serre d’obtenir une subvention gouvernementale.
Faisant valoir que cette bannière, lancée il y a 67 ans, possède toujours son siège social au Québec, Mme Bacon fait valoir que leur souci d’encourager les producteurs d’ici ne date pas d’hier. Néanmoins, leur récente politique d’achat local compte notamment faire de Metro le principal allié des fournisseurs innovants.
Une culture expérimentale à commerciale
De fait, les fraises des serres René Fontaine ont été testées selon différentes méthodes de culture exclusives dans une serre expérimentale à Pierreville. Ayant loué 10 000 mètres carrés des serres de Rose Drummond, le dirigeant Joël Lalancette prévoit augmenter graduellement le volume de production. 3300 mètres carrées des installations sont utilisés actuellement et la superficie exploitée doublera le mois prochain. "Nous en ferons une utilisation complète en janvier 2015", informe ce chef de production des serres René Fontaine, spécifiant que ses fraises seront également disponibles au Végétarien de Drummondville.
Selon lui, cette progression étape par étape permet de tester le marché au fur et à mesure qu’il se développe, tout en évaluant la faisabilité du projet. "On a un plan de croissance et on le respecte", note-t-il.
M. Lalancette parle de La Frissonnante avec fierté : "Je me plais à dire que ma fraise est meilleure que la fraise des champs l’été". Sa fraîcheur n’a rien à voir non plus avec les 28 000 tonnes de fraises qui sont importées des États-Unis chaque année. Tout près d’être certifié biologique, ce fruit est aussi très sain, assure-t-il.
M. Lalancette est convaincu qu’il existe un marché au Québec pour La Frissonnante. "Dès que les gens ont goûté au produit, la demande est créée. C’est automatique", s’exclame-t-il.