SANTÉ. C’était une première pelletée de terre symbolique, mercredi matin. Après environ quatre ans de travail, l’équipe de la Fondation René-Verrier a fait visiter la future résidence du boulevard Allard qui, une fois l’agrandissement complété, accueillera les premiers patients le 12 janvier 2015.
"Je suis très émotive de vous accueillir ici ce matin", a exprimé la présidente de la Fondation René-Verrier, Élizabeth Verrier. Souhaitant la bienvenue aux invités, partenaires et bénévoles qui s’étaient déplacés pour l’occasion, cette dernière réalisait que cet aboutissement représente, pour toute sa famille, le fruit de 15 ans d’efforts et de passion.
La maison offerte par Roger Dubois pour cette bonne cause passera de 5000 à 15 000 pieds carrés afin d’accueillir 10 lits de soins palliatifs autorisés par l’Agence régionale de santé et services sociaux (ASSS). Les patients en phase terminale qui auront besoin de soins palliatifs y seront hébergés gratuitement, et ce, peu importe la maladie dont ils souffrent. Pas moins de 150 à 200 personnes mourantes bénéficieront annuellement des bons soins de cette ressource durant leurs toutes dernières semaines de vie. "Nous ne sommes pas curatifs, mais nous offrons des soins de confort", spécifie la directrice générale, Marie-Julie Tschiember.
Une ouverture devancée
L’objectif initial était d’ouvrir cette maison à l’automne 2015, mais en raison des besoins criants du milieu, il a été convenu de devancer cette date d’environ neuf mois. "Cette maison, on doit vraiment l’avoir rapidement", insiste Geneviève Verrier, présidente du comité de financement.
L’ouverture de cette ressource créera une douzaine d’emplois. Sous peu, l’équipe entamera des démarches pour recruter une directrice en soins infirmiers. En outre, une centaine de bénévoles seront requis.
Le budget d’opération annuel de la maison s’élèvera à un million de dollars, financé par l’ASSS régionale, la Fondation René-Verrier et d’autres revenus provenant de la cafétéria et des dons in memoriam.
Dernier blitz de financement
Pour sa part, la générosité du milieu était sollicitée, avec l’ambitieux objectif d’amasser 5 millions $ pour l’ouverture de cette maison. Bien que la réponse de la population ait été phénoménale, pour reprendre les mots de Mme Tschiember, le montant total n’a pas encore été totalement recueilli. Sans vouloir préciser le manque à gagner, la directrice générale indique qu’il est moins de 500 000 $. Comme il s’agit d’un projet essentiel pour la communauté, les responsables croient parvenir à arriver à leurs fins.
Ils comptent notamment sur le «GalaDON de faire sourire» présenté le 25 mai à la Maison des arts Desjardins pour atteindre l’objectif de la campagne de financement. Entre autres, ce spectacle mettra en vedette le couple Véronique Cloutier et Louis Morissette (Les Morissette) qui participe à cette prestation bénévolement. Les billets au coût de 55 $ sont toujours disponibles à la billetterie de la Maison des arts Desjardins, au artsdrummondville.com ou sur le réseau ovation.qc.ca.
Avec la réalisation de ce projet humanitaire, Élizabeth Verrier et sa famille honorent ainsi le souhait du défunt père, René Verrier. "Il faut continuer de donner au suivant", lance-t-elle avec confiance.