Présenté comme «le champion de l’intégrité» par l’ex-première ministre Pauline Marois, le candidat du Parti québécois dans Drummond-Bois-Francs, Daniel Lebel, n’a pas gagné son pari, mais il ressort grandi de sa première incursion dans le monde de la politique provinciale.
Lors du scrutin de lundi soir, Daniel Lebel n’a pas été en mesure de déloger le caquiste Sébastien Schneeberger, qui a été réélu avec 39,92 % des votes ainsi qu’une majorité de 4642 voix. L’ex-président de l’Ordre des ingénieurs du Québec a récolté 26,29 % du suffrage, terminant ainsi au deuxième rang parmi les sept candidats en lice.
«Bien sûr, c’est un résultat décevant. Je ne suis pas heureux d’avoir été défait. Par contre, c’est la démocratie qui a parlé. Il faut l’écouter et l’accepter. C’est pourquoi je tiens à féliciter les gagnants», a affirmé Daniel Lebel lors d’un entretien téléphonique accordé au lendemain du scrutin.
En excluant ce dénouement pour le moins désappointant, Daniel Lebel ne retient que du positif de cette première expérience sur la scène politique. Il s’est notamment dit choyé d’avoir pu compter sur une équipe électorale aussi extraordinaire.
«J’ai livré une belle campagne, une campagne de proximité. J’ai adoré aller à la rencontre des électeurs. Je veux d’ailleurs remercier tous les gens qui ont pris le temps d’échanger avec moi au sujet des enjeux qui les préoccupent. C’est une belle richesse que je retiens», a affirmé l’homme de 48 ans, père de trois enfants.
«J’ai découvert le monde de la politique. J’en ressors grandi, a-t-il poursuivi. J’ai fait plein d’apprentissages. Comme je le fais dans ma vie, je vais maintenant faire un post-mortem. Je vais prendre le temps d’analyser ce qui s’est produit afin d’en tirer des leçons pour l’avenir.»
Appelé à commenter la débâcle du Parti québécois à l’échelle provinciale, Daniel Lebel a pointé du doigt les grands médias, reprenant ainsi une partie du discours du ministre sortant Yves-François Blanchet.
«La campagne nationale n’a pas été tellement saine. On a pourtant tenté de livrer des messages clairs, mais ils n’ont pas été véhiculés dans les médias. Notre plate-forme n’est pas ressortie durant cette campagne, ni la qualité exceptionnelle de notre équipe, même si on possédait tous des cv assez éloquents. Ça explique peut-être pourquoi dans ma circonscription, les gens ont choisi le statu quo», a fait valoir celui qui détient un baccalauréat en génie mécanique de l’École de technologie supérieure de Montréal.
À présent, Daniel Lebel continuera de consacrer ses énergies à Maninge groupe-conseil, une entreprise spécialisée en génie industriel située à Drummondville qu’il a fondée en 2000. Disant avoir attrapé la piqûre de la politique au cours des dernières semaines, il laisse la porte grande ouverte à un retour comme candidat péquiste lors des prochaines élections.
«Pour l’instant, je veux poursuivre la croissance de mon entreprise et contribuer à la création d’emplois dans la région. Pour ce qui est de la politique, je ne ferme aucune porte.»