La Tabagie Vanasse, tel le phénix qui renaît de ses cendres, est rouverte.
En effet, depuis le premier février, les associés Denis Bessette et Sylvain Boisvert ont pris la relève de Gaétan Paquet derrière le comptoir de ce qui était devenu un incontournable dans le quartier Saint-Jean-Baptiste depuis 55 ans, mais qui était disparu depuis le 31 décembre dernier.
Incapable de trouver preneur malgré ses efforts pour vendre depuis au moins deux ans, Gaétan Paquet, après avoir tenu la barre durant 20 ans, s’était résolu à procéder à la fermeture de son commerce au 185, de la rue Saint-Damase. Mais voilà que la transaction tant souhaitée a pu être réalisée avec les deux hommes d’affaires, pour un montant qui n’a évidemment pas été divulgué.
Cela n’aurait-il pas été plus simple de prendre la relève dès le premier janvier au lieu de fermer pendant un mois ? À question délicate, réponse délicate. «Disons que la raison a été indépendante de notre volonté», a laissé tomber M. Paquet qui était présent ce matin pour aider les deux nouveaux partenaires à bien faire la transition.
«Ce sera un beau défi pour nous», a enchaîné Denis Bessette. Ça faisait un an que Sylvain et moi on regardait pour s’investir dans ce genre d’entreprises. Depuis le mois de septembre qu’on discutait et c’est finalement lundi dernier que l’affaire a été conclue à la satisfaction des deux parties. Depuis que c’est rouvert, les clients n’arrêtent pas de nous dire qu’ils sont contents».
Le commerce n’a pas fermé parce qu’on n’y faisait pas de bonnes affaires, selon l’ancien propriétaire. «Ce n’est pas parce que ça ne marchait pas, au contraire. Prenez seulement les loteries, il y a plusieurs groupes pour toutes sortes de billets ici, même des groupes pour des poules et des mini-lotos. Mais, moi, je vais maintenant faire autre chose. J’ai adopté trois enfants qui ont besoin de services et je vais leur accorder beaucoup de temps», a précisé M. Paquet.
La clientèle habituée ne sera pas perdue puisque les mêmes produits y seront offerts, y compris les magazines, les cartes de souhait et la production de rapports d’impôts. Et ce sera aussi le même horaire. «En fait, ce sera totalement la même chose, si ce n’est quelques petits changements dans la décoration. Depuis que Sylvain et moi avons pris possession des lieux, nous n’avons pas eu le temps de penser à la publicité mais nous allons nous y mettre bientôt. On engagera certainement deux ou trois employés. Quand tu as un commerce comme celui-là, tu n’as pas le choix, tu dois tout faire, même balayer», a donné à entendre M. Bessette.