Le référendum de 2013, le débat qui l’a précédé et la décision qui a suivi «d’augmenter partiellement et temporairement la capacité du site d’enfouissement de Saint-Nicéphore, mais sans l’agrandir», tout ça n’a rien fait pour répondre à la question: qu’est-ce qu’on va faire avec nos déchets ?
La Commission consultative sur l’avenir du site d’enfouissement, dont l’idée a été lancée par le maire Alexandre Cusson dès la première assemblée du nouveau conseil municipal le 18 novembre dernier, a justement pour mandat de «planifier et d’analyser les impacts et les alternatives au procédé actuel de l’élimination des déchets, en produisant un rapport prévu en 2015».
Présidée par Pierre Levasseur qui est secondé par ses deux collègues du conseil municipal, Vincent Chouinard et John Husk, cette commission, qui n’en est qu’à ses balbutiements, devrait être formée définitivement au mois de mars.
«Nous avons déjà commencé à rencontrer des gens et nous allons nous pencher sur quel type de collaborateurs il nous faudra pour entamer le processus d’exploration des solutions d’avenir», soumet Pierre Levasseur.
Selon lui, l’angle d’approche sera élargi afin d’obtenir la meilleure réponse à la question: qu’est-ce qu’on fait avec nos déchets? «Nous avons établi un premier contact avec des experts, notamment des gens de l’École polytechnique (Université de Montréal) qui ont produit des thèses et des mémoires sur le sujet. Nous entendons consulter également des gens de l’industrie et faire appel évidemment à des représentants de la MRC.
«Le site d’enfouissement n’est pas la seule solution. En ce qui concerne la bio-méthanisation, nous n’en sommes pas encore là. Les matières organiques sont acheminées chez Fafard et c’est, pour le moment, la formule la moins coûteuse. La gazéification pourrait être l’un des scénarios à retenir. De plus, nous prévoyons nous rendre à Varennes pour visiter l’usine d’Enerkem, une entreprise bien connue qui a également fait ses preuves à Edmonton (NDLR: la technologie d’Enerkem permet la production d’éthanol à partir de matières non recyclables comme les déchets et d’autres résidus solides qui aboutissent habituellement dans les sites d’enfouissement). Il faudra étudier bien sûr les coûts qui seront associés aux scénarios envisagés», de faire valoir M. Levasseur.
Il semble bien que la commission comprendra au début huit ou neuf personnes. Certaines instances seront appelées à y être représentées. Au départ, ni le Groupe d’opposants au dépotoir de Drummondville (GODD) ni Waste Management ne sont dans les plans, mais cela pourra venir plus tard.
«Cette fois, la Ville va s’impliquer davantage. Gérer nos déchets c’est notre responsabilité. Il faudra déterminer nos moyens et voir comment ça coûte. À chaque étape de cette commission, nous serons transparents. Et l’impact environnemental ira plus loin que la démagogie», a affirmé le vétéran conseiller municipal.
Quant à l’autre commission consultative, celle portant sur le développement du centre-ville, présidée par Roberto Léveillée, épaulé par Catherine Lassonde et Isabelle Marquis, elle est rendue sensiblement à la même étape, c’est-à-dire à ses premiers pas visant sa formation définitive.