La Commission scolaire des Chênes (CSDC) est certes l’organisme le mieux placé pour apprécier tout le potentiel qui regorge au sein du Groupe d’aide pour la recherche et l’aménagement de la faune (GARAF), et c’est pourquoi sans doute qu’elle n’a pas hésité à requérir à sa contribution pour préserver la richesse faunique et floristique des alentours de la future école C.
À cet égard, Bernard Gauthier, secrétaire général et directeur adjoint au Service des communications, rappelle que lors de l’annonce du concept retenu pour la construction de cette école primaire, l’automne dernier, la CSDC avait dès lors fait part de sa préoccupation pour le respect de l’environnement immédiat de cet établissement du secteur de l’Érablière.
Selon M. Gauthier, comme les travaux viennent de débuter, la commission scolaire juge opportun en conséquence de faire le point sur les démarches menées par le GARAF et sur celles qui suivront.
En effet, comme l’indique M. Gauthier dans un communiqué de presse, le GARAF, avec ses élèves, enseignants et techniciens, et avec d’autres intervenants dont ceux de la firme exp, ont déjà réalisé des travaux d’inventaire, afin de déterminer quelle richesse faunique et floristique se cache réellement dans ce boisé.
La flore et la faune
Le responsable du GARAF et enseignant à l’école secondaire Jean-Raimbault, Pablo Desfossés, est bien placé pour parler de cet environnement.
Il explique que de façon générale, le site abrite une érablière à sucre mixte.
M. Desfossés ajoute que les principales espèces arborescentes observées sont l’érable à sucre, l’érable rouge, le chêne rouge, le frêne, le bouleau jaune, le bouleau blanc, le sapin baumier, l’épinette et la pruche du Canada.
Il semble, selon lui, qu’aucun noyer cendré susceptible d’être désigné menacé ou vulnérable ne soit toutefois présent sur le site, bien qu’il soit connu dans le secteur.
«Nous avons réalisé nos inventaires fauniques sur un territoire qui dépasse le site de l’école C. Il est essentiel d’étendre notre champ d’action afin de bien identifier les habitats potentiels pour les espèces susceptibles de se trouver dans ce type de boisé. Ainsi, certains milieux humides qui sont exclus du site de l’école C pourraient loger certaines espèces, comme la salamandre à quatre orteils, une espèce à statut précaire», fait savoir Pablo Desfossés dont la compétence n’est plus à démontrer.
Celui-ci enchaîne en mentionnant que dans le cadre de leurs travaux, les élèves du programme GARAF de l’école Jean-Raimbault ont aussi recensé plusieurs espèces dont la grenouille verte, la salamandre cendrée, la grenouille des bois, la rainette crucifère, la salamandre maculée, la salamandre à point bleu et la salamandre à deux lignes.
Il précise même que les équipes de quatrième secondaire ont trouvé certains mammifères comme la souris sylvestre, la musaraigne et le polatouche.
«Nous ne prétendons pas avoir fait la lumière sur toute la biodiversité du secteur. C’est pourquoi nous invitons les gens à nous transmettre leurs observations sur la présence d’espèces dans le secteur», en profite pour dire Pablo Desfossés.
Encore sur le terrain
Incidemment, comme l’indique à son tour la directrice générale de la CSDC, Christiane Desbiens, il faut savoir que les travaux du GARAF ne sont pas terminés pour autant et qu’ils se poursuivront durant la construction de l’école C et même après.
«De cette façon, nous souhaitons contribuer à l’augmentation des connaissances du milieu où l’école sera érigée. Nous pourrons aussi intervenir selon les situations qui pourraient mettre en péril certains habitats ou certaines espèces. Il faut toutefois être conscient du fait que la construction de tout bâtiment a des impacts sur l’écosystème. Cependant, avec la participation des différents intervenants, dont GARAF, il est possible de concerter nos actions et de réduire ces mêmes impacts lors de la réalisation des travaux», plaide Mme Desbiens.
D’ailleurs, même à la fin des travaux, celle-ci confirme que les efforts du GARAF se poursuivront, de telle sorte que les intervenants comptent bien aider les différents écosystèmes à retrouver leur équilibre.
«À la suite des inventaires énumérés plus haut et à la lumière des préoccupations exprimées tant par les citoyens que la CSDC et la Ville de Drummondville, le GARAF et le Service des ressources matérielles ont échangé sur l’importance de conserver, dans la mesure du possible, la biodiversité présente sur le site», met en perspective Bernard Gauthier pour bien faire comprendre que la préoccupation environnementale est omniprésente dans ce dossier.
Le mot de la fin, pour résumer les intentions de la Commission scolaire des Chênes, appartient à Pablo Desfossés: «Étape par étape, la construction de l’école s’est orientée sur la réduction des impacts environnementaux, guidés par les principes du développement durable.»(GM)