Luc Tremblay avait tout pour réussir dans la vie, mais par manque de confiance en lui et en raison de ses échecs amoureux, il a opté pour la voie de la déchéance pendant de nombreuses années. Malgré ses dépendances à l’alcool et à la cocaïne, il est néanmoins parvenu à remonter la pente, péniblement, et a fini par s’en sortir il y a cinq ans. Afin de se débarrasser de ses démons, le Drummondvillois d’adoption a décidé de raconter son récit en écrivant son premier roman autobiographique «Le fond du puits».
«J’ai décidé de raconter cette histoire qui fut la mienne avec une légère pointe d’humour afin de tenter de me libérer de cette dépendance qui, malgré quelques bons moments en compagnie de bons amis, empoisonnait mon existence depuis déjà trop longtemps», affirme-t-il.
«J’étais bien loin de m’imaginer, à l’époque où j’ai commencé à l’écrire, que ce récit me permettrait réellement de tourner définitivement la page sur cette vie de débauche», poursuit-il.
En 2004, lorsqu’il a commencé à griffonner sur des bouts de papier, M. Temblay était loin de s’imaginer qu’il en ferait un roman et encore moins, qu’il serait publié.
«Au début, c’était simplement pour le plaisir et également pour me libérer l’esprit. Je m’attendais à écrire une trentaine de pages. J’ai échelonné ce projet sur huit ans, car j’ai eu plusieurs rechutes. Au final, je me retrouve avec un livre de 336 pages», expose l’auteur.
Prisonnier d’un cercle vicieux
Le manque de confiance en soi et la série d’échecs amoureux et professionnels ont mené directement M. Tremblay à sombrer dans l’enfer de l’alcool et la drogue.
«J’étais très mal dans ma peau et en plus, j’étais dépendant affectif. Ça m’a évidemment propulsé tranquillement dans le milieu de la drogue et de l’alcool dans lequel je suis devenu rapidement prisonnier», confie-t-il.
«La cocaïne est un très grand dépresseur. J’ai tellement « pogné » dans cette spirale infernale que je ne voyais aucune porte de sortie», avoue-t-il.
Au fil du temps, des problèmes financiers et de santé sont survenus, sonnant ainsi un signal d’alarme à l’auteur.
«J’ai essayé à plusieurs reprises de suivre des thérapies ou bien d’aller à des rencontres d’alcooliques anonymes, mais ce n’était pas pour moi. Je me suis plutôt ressaisi lorsque j’ai commencé à avoir des problèmes avec mon foie et faire des crises d’anxiété. J’étais tanné d’être malade…», explique celui qui est aujourd’hui sobre et vit pleinement sa vie tout en étant fier de sa personne.
Dans son bouquin, M. Tremblay dépeint d’un point de vue analytique la réalité qu’il a vécue pendant de longues années.
«Certains faits ont été légèrement modifiés afin de respecter la confidentialité de quelques personnes», précise-t-il.
Aujourd’hui, seule l’écriture constitue une drogue pour lui.
«Écrire est ma passion, ma raison de vivre. C’est ce que j’ai découvert dès le tout premier livre que j’ai ouvert à 17 ans, un roman de Stephen King, et depuis le tout premier roman que j’ai rédigé à 18 ans. Depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours été doté d’une imagination débordante», exprime-t-il.
«Le fond du puits» est disponible à la librairie Renaud-Bray des Promenades Drummondville ainsi que sur le site internet des Éditions Première chance.